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Décès de Brian Wilson, le génie créatif des Beach Boys


Brian Wilson c'est cinq chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire de la pop. Génie créatif des Beach Boys, Brian Wilson s’est éteint à 82 ans. Retour sur cinq titres emblématiques qui témoignent de son influence décisive sur la musique moderne.


Par Chloé Grondin - Publié le Jeudi 12 Juin 2025 à 07:05

On l’associe souvent au soleil californien, aux planches de surf et aux harmonies lumineuses des années 60. Mais Brian Wilson, fondateur et cerveau des Beach Boys, était bien plus qu’un compositeur de chansons estivales. Avec son oreille absolue, sa quête obsessionnelle de perfection et ses intuitions visionnaires, il a redéfini les contours de la pop music.

Affaibli par de graves troubles mentaux, Wilson a traversé des périodes sombres, parfois reclus, parfois interné. Pourtant, ses chansons, elles, ont continué de vivre, de se transmettre, d’influencer. Voici cinq morceaux pour mesurer l’ampleur de son héritage.

 Surfin’ U.S.A. (1963)
Hymne joyeux aux plages californiennes, Surfin’ U.S.A. incarne l’âge d’or de la surf music. Porté par une énergie contagieuse et une nostalgie de l’été perpétuel, ce tube est aussi une réinterprétation assumée de Sweet Little Sixteen de Chuck Berry — un clin d’œil aux racines rock'n'roll de la pop américaine.
Avec ce titre, les Beach Boys imposent leur style : guitares limpides, chœurs impeccables et ambiance solaire. Brian Wilson y imprime déjà sa patte, même s’il ne signe pas seul cette composition.

I Get Around (1964)
C’est le premier numéro un du groupe aux États-Unis. I Get Around, extrait de l’album All Summer Long, reflète à la fois l’insouciance adolescente et la virtuosité vocale des Beach Boys. Les voix se superposent, s’enroulent, se répondent dans une alchimie presque parfaite.
Des années plus tard, une querelle judiciaire conduira à créditer Mike Love, cousin de Brian Wilson, pour sa participation à l’écriture — notamment pour le célèbre "Round round" du début. Une contribution discrète, mais mémorable.

Wouldn’t It Be Nice (1966)
Pet Sounds, l’album dont est extrait ce morceau, est souvent considéré comme l’un des plus grands disques jamais réalisés. Face à la montée en puissance des Beatles, Wilson décide de repousser toutes les limites artistiques. Résultat : une œuvre orchestrale d’une finesse inédite.
Wouldn’t It Be Nice en est l’ouverture idéale. Derrière sa mélodie légère se cache un texte plus mûr, qui évoque les rêves d’un jeune couple souhaitant grandir ensemble. La pop de Wilson prend alors une tournure introspective et sophistiquée.

God Only Knows (1966)
Face B de Wouldn’t It Be Nice lors de sa sortie, God Only Knows est pourtant considéré par beaucoup comme le sommet de la carrière de Brian Wilson. En à peine trois minutes, il tisse une mélodie d’une délicatesse bouleversante, servie par des arrangements d’une richesse inouïe.
Le morceau ne connaît qu’un succès modéré à sa sortie, mais il sera plus tard encensé par la critique. Paul McCartney ira jusqu’à le qualifier de "plus belle chanson jamais écrite". Un avis que partageaient nombre de mélomanes — et que le magazine Rolling Stone a honoré en plaçant le titre parmi les plus grandes chansons de tous les temps.

Good Vibrations (1966)
Véritable prouesse de studio, Good Vibrations résume à elle seule la quête perfectionniste de Brian Wilson. Composée comme une “symphonie de poche”, la chanson est le fruit de plus de sept mois de travail, répartis sur une vingtaine de sessions dans plusieurs studios.
À l’heure du flower power et de l’explosion psychédélique, ce titre avant-gardiste saisit l’air du temps avec une grâce hypnotique. Il devient le single le plus coûteux jamais produit à l’époque, mais aussi le dernier grand triomphe de Brian Wilson avec les Beach Boys.