Le Kényan Albert Kangor était venu dans la ferme attention de se succéder à lui-même et de battre son record de l'an dernier. Il gagne son premier pari, à l'issue d'un cavalier seul sur les routes côtières du Sud de l'île, à partir de Saint-Félix et en passant par Riambel, Bel Ombre, Baie du Cap, le Morne et arrivée à Saint-Félix.
Il échoue dans sa tentative de record, fasse à un capricieux vent qui a d'ailleurs empêché tous les concurrents de réaliser un chrono. Le Kényan «perd» ainsi 14 minutes par rapport à son temps de 2015. Il a néanmoins gardé le sourire dans l'ambiance de fête à l'arrivée à Saint-Félix. L'Allemand Jochen Jacoby et le Mauricien Harris Khelawon sont ses dauphins.
Par contre la Mauricienne Sophie Laplane, avec un chrono de 3h 28' 20'', parvient à faire mieux que Angélique Rabie qui avait couru en 3h 33' 37'' en 2015. Elle est arrivée tellement «vite» que la plupart des photographes l'ont ratée sur la ligne d'arrivée. Comme Albert Kangor, la marathonienne de l'île-sœur, a mené le bal. Bizarrement, pas de Réunionnais recensés sur ces 42,195 km, à l'image de François Lebon, le champion en titre. On va en parler justement.

Lebon, Laude, Moël, Mareux: quatuor gagnant
François Lebon avait des fourmilles dans les jambes et l'avait manifesté à plusieurs reprises. Fort de son succès dans le championnat de La Réunion 15 jours auparavant, on aurait pu penser que le Saint-Marien allait partir prudemment. Que nenni, car une fois le départ donné, il est parti en boulet de canon, visiblement à la recherche d'un temps de référence tournant autour de 1h 08'.
«J'avais envie de me faire plaisir, j'avais bien récupéré et malgré le vent j'ai tenté le banco. Personne ne s'est accroché et c'est dommage. Cela m'aurait peut-être permis d'aller encore plus vite », racontait-il après-coup. Son temps: 1h 12' 25'', auquel on pourrait soustraire quelques 3 ou 4 minutes, compte-tenu de ce sacré vent venu du large. A ses trousses, le militaire du 2ème RPIMA Kévin Lallemand également bien en jambes, et qui sera son dauphin. Kévin Lallemand concède un peu plus de 6 minutes à son compatriote.
Cerise sur le gâteau: la première féminine n'est autre que Isabelle Laude, la compagne de François Lebon. L'athlète du CA Plaine des Cafres a elle aussi dominé le semi-marathon de la tête et des épaules. Sous le coup de l'émotion, elle est accueillie par François Lebon, tous les deux sous les feux des caméras et des photographes, avec un petit bisou à la clé.
C'était bien l'année des Réunionnais, puisque Arnaud Moël (Entente du Nord) et Eugénie Mareux (CAPC - 4ème au général), remportaient facilement les 10 km de cette matinée dominicale. Lui a bouclé son périple en 35' 43'' et elle en 42' 12''. Il faut aussi saluer la performance des trois handi-sportifs de notre île encadrés par Annie Amacouty, et qui ont été chaleureusement applaudis, à savoir: Lino Razolonirina, Jérémy Letandine et Arnaud Huguet.
Reportage Roland Chane




Maloya à la chinoise
Ce que l'on retient de ce Marathon International: la convivialité et la chaude ambiance à Saint-Félix, lieu de toutes les arrivées et de remise de récompenses. Pour faire monter la pression, il fallait compter sur la délégation chinoise, la plus importante après celle des locaux: ils ont arboré fièrement leur drapeau, chanté et dansé le maloya avec tous les autres participants.
Les Allemands et les Suisses n'étaient d'ailleurs pas en reste dans ce genre d'exercices. «Notre satisfaction, c'est de voir tous ces gens heureux et surtout qu'il y a maintenant plein de pays qui s'intéressent à notre marathon. On va donc continuer dans ce sens, en sachant que l'on peut toujours s'améliorer dans une telle organisation» conclut Albert d'Unienville , le référent événementiel de LUX Resorts, au sein d'une équipe qui gagne, composée, entre autres, de Frédéric Robert , d'Armand Sautron et de Richard d'Arafat.
