La vaccination c'est un prétexteRépondant aux questions de Jean-Marc Morandini, Babette de Rozières a tenu à s'exprimer, très inquiète sur la situation sociale qui se tend dans son île. Elle a ainsi commenté l'actualité: "Je suis très triste en voyant la situation. Je suis Guadeloupéenne. Depuis quelques temps, je sillonne les territoires, je rencontre les préfets, les présidents des collectivités. La vaccination c'est un prétexte. C'est ça qui a mis le feu aux poudres, mais c'est un prétexte".
Il y a plein de problèmes en outre-mer qui se greffent là-dessusPuis, la célèbre cuisinière a repris : "Les territoires d'outre-mer souffrent de l'éloignement, ils se sentent oubliés. Il y a plein de problèmes en outre-mer qui se greffent là-dessus. Ils ont l'impression de ne pas être entendus. Il faut que l'on trouve une solution. La solution se fera par le dialogue. Il faut arrêter cette histoire de violence. La violence ne règle rien. Ca me fait de la peine de voir Pointe-à-Pitre, ma ville natale, dans cet état. Je les comprends, je connais la situation ".
Quand on nous menace, on devient des guerriersBabette de Rozières a ensuite lancé un appel au dialogue en direction du gouvernement: " Je demande au gouvernement de dialoguer avec les outre-mer, de les mettre autour d'une table. Ce n'est pas la peine de nous menacer. Quand on nous menace, on devient des guerriers. Quand on touche à un ultramarin, c'est qu'on a touché à tous les ultramarins. Ne cassez pas votre jouet, ne mettez pas le feu. Ca ne sert à rien. Patientez. J'espère que le ministre de l'Outre-mer ira sur le terrain. C'est un creuset en perpétuelle ébullition qui demande qu'à être enflammé ".
Il ne faut pas que la cocotte-minute éclateLa très médiatique Guadeloupéenne a ainsi conclu : " Il ne faut pas que la cocotte-minute éclate. Si elle éclate, on ne pourra plus les arrêter. C'est pour ça que je leur demande de se calmer, de ne pas casser ce jouet que nous avons. La Guadeloupe, la Martinique : ce sont des jouets. Il faut calmer le jeu, il faut écouter, il faut les aider ".