Concours gastronomique à Cilaos
La lentille à toutes les sauces

C'est dans une ambiance bon enfant que le jury présidé par Michel Hirigoyen, directeur de l'Hôtel Bellepierre, s'est mis «à table» pour attribuer ses notes, à partir de différents critères: la présentation, l'originalité et bien entendu le goût des plats présentés, à base de lentilles. Le choix de ce jury s'est porté sur la «poitrine de canard farci aux lentilles de Cilaos», concocté par l'équipe du Restaurant le Vieux Cep. «C'est le travail de toute une équipe, sur une nouvelle création que nous allons d'ailleurs proposer à nos clients» raconte Clarisse Morel représentant ledit établissement aux côtés du cuisinier Yannis Belon.
«Ce genre d'initiative qui met à l'honneur nos produits locaux doit être constamment encouragé, surtout quand la qualité y est. Il faut trouver un bon mariage entre les différents produits locaux» déclarait Michel Hirigoyen, qui, soit dit en passant, a été le premier à livrer son verdict.
Claudette Grondin, adjointe au maire et responsable de l'Office de Tourisme de Cilaos, s'est félicité de la relance de ce concours gastronomique destiné à promouvoir la lentille de Cilaos, et d'une manière plus globale les produits locaux du cirque.
Le groupe Saleo a clôturé en musique ces instants de convivialité autour de la lentille et d'un bon vin du cirque servi par Nono Dijoux en personne.

Roland Chane

"Une cuisine créole à préserver" 
«L'Isabelle a remporté le concours, c'est la nouvelle relève... » lançait d'entrée le maire de Cilaos en  félicitant les représentants du restaurant le Vieux Cep.
«La lentille de Cilaos doit d'abord être «créole», avec son goût typique du pays. J'estime que la lentille ne sera jamais meilleure une fois qu'elle est cuisinée dans la tradition créole. Le mariage créole/métro demande à être perfectionné. Quand on dit par exemple cassoulet à la créole, pour moi c'est un point d'interrogation... Il faut apprendre à mieux manger, ainsi dans les pays développés c'est trop sucré. En tout cas, on recommence cette opération de concours gastronomique avec l'intention de la pérenniser». Avec malice, le premier magistrat a laissé échapper cette petite phrase: «Je cuisine de tout... Et tout le monde me cuisine!»