7 Magazine Réunion, L’actualité people et lifestyle à l’île de la Réunion
7 Magazine Réun
Actualité

Aurélia Mengin: Elle n’a peur de rien…


Il y a un an, nous vous avions présenté Aurélia Mengin, «une déjantée qui assume». Et il y a quelques semaines, on vous a parlé du tournage d’un film fantastique qu’elle a effectué à La Réunion. C’est elle qui organise le Festival Même Pas Peur de Saint-Philippe dont la quatrième édition a lieu du 13 au 16 février.

Elle a 33 ans, elle est arrivée dans l’île alors qu’elle n’avait que 6 mois. Fille d’un papa métropolitain, Vincent Mengin, actuel directeur du Lieu d’Art Contemporain de la Ravine des Cabris, et d’une maman créole, Roselyne Von Pine, devenue régisseuse de son festival, Aurélia Mengin a quitté la Réunion après sa maîtrise en Sciences Economie pour s’inscrire à la Sorbonne en DEA Micro-Econométrie (option recherche en mathématiques). En réalité, elle rêvait de devenir comédienne…
Inscrite au Cours Florent, elle ne réussira pas à se faire remarquer pour un rôle: “Mon physique ne plaisait pas, je n’étais pas assez allemande, pas assez arabe, pas assez…, en revanche, j’étais très italienne… J’ai vécu quatre ans de galère je l’avoue, avec une grosse remise en question” raconte-t-elle.
Elle décida alors de passer de l’autre côté de la caméra, et c’est ainsi qu’elle a démarré dans la réalisation de films, en apprenant sur le tas.
En 2011 à Cannes, Aurélia Mengin a présenté “Macadam Transferts”, un Run Movie de 15 minutes dans le cadre d’un nouveau prix intitulé Banlieuzart, réservé aux jeunes débutants. Ensuite, ce fut “Karma Koma”, avec Jackie Berroyer et Philippe Nahon, un film qu’elle a présenté au Festival Même Pas Peur, et qui a ensuite été invité à beaucoup de festivals. Puis ce fut “Autopsy des délices”, présenté à Saint-Philippe l’année dernière.
Aurélia nous avait alors défini son style et son univers: “Un univers décalé mais glamour. Rien de sulfureux, mais de l’obsessionnel. La sexualité et la sensualités sont présentes dans mes films. Je pense que les cicatrices de la vie rendent les gens plus beaux. Pour moi, il n’y a pas de stéréotype de la fille belle. J’adore bousculer les clichés. Dans mes films, il y a beaucoup de nudité, car j’estime qu’il faut se réapproprier le corps de la femme…”
Hors normes, inclassable, Aurélia Mengin est définitivement passsionnée par ce qu’elle fait. Elle travaille sur son Festival Même Pas Peur depuis plusieurs mois (voir programme pages suivantes), elle est évidemment un peu stressée à l’approche de l’événement, mais quand on la connaît un peu mieux (comme nous), on sait qu’elle va, à nouveau, relever le défi.
Si vous avez envie de sortir des sentiers battus, allez faire un tour à ce Festival, même si c’est à l’autre bout de l’île. Saint-Philippe mérite le détour…

A.P.


- Publié le Mardi 11 Février 2014 à 09:32