-Parlez-nous de votre enfance, marquée par le racisme…
En effet, j’étais “différente” des autres élèves, et dès le primaire, j’étais rejetée. En métropole, le racisme anti-asiatique est une réalité dont on parle peu hélas. Le racisme et le rejet ont beaucoup affecté la construction de mon image, laissant derrière, des cicatrices.
Voilà pourquoi aujourd'hui, adulte, je revendique mon métissage asiatique, mon combat pour l'affirmation de soi, et ma volonté de vouloir faire de ma différence un atout.
J’étais une enfant réservée et timide. Le dessin était mon refuge (jusqu'à aujourd'hui d’ailleurs), puis l'anglais (ma langue de "secours" car petite, je ne maîtrisais pas le français). A l'époque, cela faisait peu de temps que ma mère avait fui la guerre au Cambodge, et avec un père qui travaillait beaucoup, elle parlait très peu le français.
C'est plus tard, ado, que je me suis rattrapée en obtenant le Bac Littéraire au lycée, puis en étudiant la littérature et la civilisation anglophone à l'Université! Depuis, je suis fan de lecture, j'adore ma langue et je vais toujours à la bibliothèque.
- Et après le Bac?
Direction l'Université à Bordeaux où j’ai obtenu ma licence d’anglais. J’ai arrêté les études pour travailler et réfléchir sur la vie. Ayant toujours été amoureuse de la nature, j’ai obtenu ensuite le BEP et le CAP Fleuriste. Pendant trois ans, j’ai été fleuriste à Bordeaux avant de venir à La Réunion.
En effet, j’étais “différente” des autres élèves, et dès le primaire, j’étais rejetée. En métropole, le racisme anti-asiatique est une réalité dont on parle peu hélas. Le racisme et le rejet ont beaucoup affecté la construction de mon image, laissant derrière, des cicatrices.
Voilà pourquoi aujourd'hui, adulte, je revendique mon métissage asiatique, mon combat pour l'affirmation de soi, et ma volonté de vouloir faire de ma différence un atout.
J’étais une enfant réservée et timide. Le dessin était mon refuge (jusqu'à aujourd'hui d’ailleurs), puis l'anglais (ma langue de "secours" car petite, je ne maîtrisais pas le français). A l'époque, cela faisait peu de temps que ma mère avait fui la guerre au Cambodge, et avec un père qui travaillait beaucoup, elle parlait très peu le français.
C'est plus tard, ado, que je me suis rattrapée en obtenant le Bac Littéraire au lycée, puis en étudiant la littérature et la civilisation anglophone à l'Université! Depuis, je suis fan de lecture, j'adore ma langue et je vais toujours à la bibliothèque.
- Et après le Bac?
Direction l'Université à Bordeaux où j’ai obtenu ma licence d’anglais. J’ai arrêté les études pour travailler et réfléchir sur la vie. Ayant toujours été amoureuse de la nature, j’ai obtenu ensuite le BEP et le CAP Fleuriste. Pendant trois ans, j’ai été fleuriste à Bordeaux avant de venir à La Réunion.
- Pourquoi La Réunion?
Pour suivre mon compagnon de l’époque qui devait finir ses études de médecine à l'hôpital de Saint-Pierre. Entre nous, ça n’a pas duré hélas, on a rompu peu de temps après l'arrivée sur l'île, et me retrouvant ici sans famille, sans emploi fixe et sans permis, je n'ai pu compter que sur moi-même. Battante de tempérament, je me suis relevée et reconstruite grâce à la danse et aux photos.
Mon travail m'a beaucoup aidé également. Après avoir été d’abord assistante d'éducation, j'enseigne l'anglais dans les écoles primaires de Terre Sainte, et je suis professeure de danse (hip hop/dancehall) au Collège de Terre Sainte. Les enfants, les jeunes et l'éducation sont un univers passionnant! J'adore tous les élèves de ces écoles avec qui j'ai la chance et le bonheur de partager mon savoir! J'ai réussi à me relever, plus forte et ambitieuse, désirant partager mes émotions, mon vécu, mon univers.
- Comment avez-vous commencé les photos?
C’est François Ho-Mouye qui m’a proposé en premier de faire des photos. Etre modèle est un moyen de m'affirmer en tant que femme indépendante, à travers le glamour et la sensualité, chose qu'a très bien su faire le photographe Elux Photography, que je tiens à remercier du fond du coeur. Je cherche aussi à exprimer qui je suis et mes émotions, et à faire plonger le spectateur dans mon univers à travers mon regard... et mes courbes!
La photographie m'a permis non seulement de me redonner confiance en moi (volatilisée suite à la rupture), mais aussi de pouvoir partager et exprimer ce que j'ai pu ressentir à travers les diverses expériences de ma vie... Je suis fière d'être une femme eurasienne et je veux le montrer à travers la photo!
Pour suivre mon compagnon de l’époque qui devait finir ses études de médecine à l'hôpital de Saint-Pierre. Entre nous, ça n’a pas duré hélas, on a rompu peu de temps après l'arrivée sur l'île, et me retrouvant ici sans famille, sans emploi fixe et sans permis, je n'ai pu compter que sur moi-même. Battante de tempérament, je me suis relevée et reconstruite grâce à la danse et aux photos.
Mon travail m'a beaucoup aidé également. Après avoir été d’abord assistante d'éducation, j'enseigne l'anglais dans les écoles primaires de Terre Sainte, et je suis professeure de danse (hip hop/dancehall) au Collège de Terre Sainte. Les enfants, les jeunes et l'éducation sont un univers passionnant! J'adore tous les élèves de ces écoles avec qui j'ai la chance et le bonheur de partager mon savoir! J'ai réussi à me relever, plus forte et ambitieuse, désirant partager mes émotions, mon vécu, mon univers.
- Comment avez-vous commencé les photos?
C’est François Ho-Mouye qui m’a proposé en premier de faire des photos. Etre modèle est un moyen de m'affirmer en tant que femme indépendante, à travers le glamour et la sensualité, chose qu'a très bien su faire le photographe Elux Photography, que je tiens à remercier du fond du coeur. Je cherche aussi à exprimer qui je suis et mes émotions, et à faire plonger le spectateur dans mon univers à travers mon regard... et mes courbes!
La photographie m'a permis non seulement de me redonner confiance en moi (volatilisée suite à la rupture), mais aussi de pouvoir partager et exprimer ce que j'ai pu ressentir à travers les diverses expériences de ma vie... Je suis fière d'être une femme eurasienne et je veux le montrer à travers la photo!
- D’autres passions peut-être?
J'entretiens autant mon corps que mon esprit, j'ai plusieurs passions qui me font vibrer: la musique (blues, soul, folk), la danse, l'Art (photographie, dessin, peinture, littérature, cinéma), la culture (j'adore visionner des reportages ou l'actualité), la nature, et la cuisine! Je suis une assoiffée d'apprendre et une curieuse de la vie! J’ai déjà pas mal voyagé: Etats-Unis (Chicago et Miami), Angleterre, Irlande, Afrique (Gabon), l’île Maurice… Pour Noël, j’irai au Cambodge.
- Vous allez rester à La Réunion?
Je tiens à remercier La Réunion, véritable lieu de richesse culturelle, pour m'avoir si chaleureusement accueillie et permis d'être qui je suis aujourd'hui! Ici, dès le début, je me suis sentie moi, pas «différente». Tant que je me sentirai bien dans cette île, je resterai.
- La vie ne vous a pas fait de cadeaux, elle vous a rendu plus forte et plus sage aussi…
Il faut toujours s'écouter, croire en soi et ne jamais s'oublier. Et se donner les moyens de réussir à atteindre ses objectifs sans être passif, mais actif. La vie n'attend pas! Il ne faut pas avoir peur d'oser, il faut se lancer, car quoi qu'il en soit, on retombe toujours sur ses pattes. Il faut toujours voir le positif dans chaque situation de la vie. Sinon, agir pour que cela le devienne….
J'entretiens autant mon corps que mon esprit, j'ai plusieurs passions qui me font vibrer: la musique (blues, soul, folk), la danse, l'Art (photographie, dessin, peinture, littérature, cinéma), la culture (j'adore visionner des reportages ou l'actualité), la nature, et la cuisine! Je suis une assoiffée d'apprendre et une curieuse de la vie! J’ai déjà pas mal voyagé: Etats-Unis (Chicago et Miami), Angleterre, Irlande, Afrique (Gabon), l’île Maurice… Pour Noël, j’irai au Cambodge.
- Vous allez rester à La Réunion?
Je tiens à remercier La Réunion, véritable lieu de richesse culturelle, pour m'avoir si chaleureusement accueillie et permis d'être qui je suis aujourd'hui! Ici, dès le début, je me suis sentie moi, pas «différente». Tant que je me sentirai bien dans cette île, je resterai.
- La vie ne vous a pas fait de cadeaux, elle vous a rendu plus forte et plus sage aussi…
Il faut toujours s'écouter, croire en soi et ne jamais s'oublier. Et se donner les moyens de réussir à atteindre ses objectifs sans être passif, mais actif. La vie n'attend pas! Il ne faut pas avoir peur d'oser, il faut se lancer, car quoi qu'il en soit, on retombe toujours sur ses pattes. Il faut toujours voir le positif dans chaque situation de la vie. Sinon, agir pour que cela le devienne….























