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Miss France

Miss Mayotte 2025 : une élection qui vire au scandale


Ce qui devait être une soirée de fête s’est transformé en polémique. Samedi 30 août, lors de l’élection de Miss Mayotte 2025, l’Office Manager du comité Miss France, Bérenger Mirc, a profité de la tribune pour dénoncer l’état d’abandon du département. Quelques heures plus tard, la tension retombée, le délégué régional Benucci Attoumani annonçait sa démission.


Par Chloé Grondin - Publié le Mercredi 3 Septembre 2025 à 17:41

La soirée avait pourtant débuté sous le signe du glamour, avec la présence d’Angélique Angarni-Filopon, Miss France en titre. Mais très vite, les défaillances techniques se sont multipliées : portraits de candidates invisibles, écrans figés sur le logo d’un rétroprojecteur, et surtout, absence totale de retransmission télévisée. Ni Mayotte la 1ère ni Kwezi TV n’avaient accepté de diffuser la cérémonie, cantonnant l’événement à une diffusion sur les réseaux sociaux.

Face à ce spectacle chaotique, Bérenger Mirc, également membre du jury, a d’abord exprimé son agacement auprès des organisateurs. Puis son intervention a pris une tournure beaucoup plus politique. Il a pointé du doigt l’isolement médiatique de l’île et, plus largement, le désengagement de l’État. « Quand je circule à Mayotte, j’ai parfois l’impression de ne pas être en France. L’État doit se réveiller », a-t-il lancé, sous les regards interloqués du public. Son appel, filmé et partagé sur TikTok, a aussitôt fait le tour des réseaux, transformant la soirée en symbole du malaise mahorais.

Un malaise qui dépasse le concours
Si la cérémonie a tourné au fiasco, ce n’est pas uniquement la faute à une mauvaise organisation. L’économie locale, durement touchée après le passage du cyclone Chido en décembre 2024, peine encore à se relever. Or, les concours régionaux reposent en grande partie sur le soutien d’entreprises locales. Faute de partenaires, l’événement s’est retrouvé sans les moyens nécessaires pour être à la hauteur.

Interrogé par BFMTV, Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, reconnaît que la soirée n’était « pas au niveau attendu » et parle de « couacs et dysfonctionnements ». Tout en comprenant l’agacement de son collaborateur, il rappelle que le concours se veut « apolitique » et concède que les propos de Bérenger Mirc ont dépassé le cadre.

Cette sortie a eu des conséquences immédiates : dès  lundi, le délégué régional Benucci Attoumani a remis sa démission, qualifiée par Frédéric Gilbert d’« acte de lucidité ». Le comité Miss Mayotte a de son côté présenté ses excuses publiques le 2 septembre.