Marie Hoareau, la Madame France Réunionnaise.

L’histoire de Marie Hoarau ressemble à un conte de fée sur la fin, mais elle était loin d’être écrite d’avance... On commence par la fin: une très jolie hôtesse de l’air, encouragée par son mari, met en ligne un book photos... Les organisateurs de Madame France, un concours réservé aux femmes de plus de 25 ans, réparties en deux catégories, 25-39 ans et 40-55 ans, ayant une vie de famille, la repèrent.

Marie ne connaît absolument pas ce concours de beauté, mais elle va foncer, une opportunité qu’elle attend depuis des années. Pourquoi donc n’avait-elle pas tenté les concours de beauté auparavant avec son physique à se damner? Très pudique, elle résume en quelques mots son parcours: «A l’époque, je n’osais pas, je n’avais pas du tout confiance en moi et en mon physique, et ce en dépit de ma taille (1,75m). Je n’étais pas soutenue du tout, c’est peu de le dire... J’ai vécu plein de choses très dures dans ma vie, sur le plan familial et affectif...»

En métropole, Marie va rencontrer le grand amour et surtout quelqu’un qui la soutient. Boris, son mari depuis 3 ans, qui est aussi son manager, l’incite à aller au bout de ses rêves. «J’approche de la trentaine. J’ai réalisé qu’il était grand temps d’assouvir ce rêve enfoui. Mon mari m’a donné confiance en moi»... Ecouter Boris parler de sa femme est un vrai bonheur: «Marie a une beauté spéciale, particulière qui fait place aux rêves. On peut imaginer plein d’histoires, tout un conte de fées en regardant sa photo».

Bien entendu, Marie a revendiqué haut et fort ses origines réunionnaises lors de son aventure Madame France. Elle avoue aussi, dans son travail, avec les passagers, évoquer le plus souvent possible son île. Quant au concours, elle l’a appréhendé dans un état d’esprit très cool, venue pour prendre du plaisir, en jouant l’humilité et la sincérité... Boris évidement était aux premières loges, lui répétant à l’envie qu’elle était là pour se faire plaisir. «J’ai pris ma revanche sur toutes ses années où je n’ai pas pu vivre mon rêve»...

46 candidates revendiquaient la couronne dans sa catégorie... Marie, lucide, savait qu’elle avait une chance, mais une autre candidate sortait nettement du lot: «Pour moi, être là était déjà une victoire, j’avais déjà gagné». Quand Boris a vu que la rivale tant redoutée était 3ème dauphine, il a su que Marie allait vivre son rêve totalement... «Ce 15 février, je me suis avancée les larmes aux yeux... C’est la revanche de la vie, c’est magnifique!» Boris ne peut s’empêcher de conclure: «Marie est quelqu’un qui fonce dans la vie... Face aux problèmes, elle a su se mettre dans une coquille mais a réussi à en sortir aussi. Ce titre, elle le mérite vraiment».