Août 1989. Dans une villa cossue de Beverly Hills, un couple est retrouvé criblé de balles. José et Kitty Menendez, multimillionnaires, sont morts dans leur salon, abattus de sang-froid. Très vite, l’onde de choc envahit les médias : leurs fils, Lyle et Erik, alors âgés de 21 et 18 ans, sont arrêtés. Accusés du double meurtre.
L’Amérique, fascinée, suit le procès comme une série télé. Et pour cause : ce sera l’un des premiers procès retransmis à la télévision. Tout y est. Le drame, l’argent, la trahison, et cette question obsédante : pourquoi deux garçons, jeunes, riches, beaux, éduqués, auraient-ils pu faire ça ?
Le parquet a sa réponse : l’appât du gain. Quatorze millions de dollars d’héritage. Une vie de luxe, déjà commencée : voitures, vêtements de créateur, dépenses à six chiffres.
Mais la défense, elle, raconte une toute autre histoire. Une histoire glaçante : celle de deux enfants abusés sexuellement pendant des années par leur père. Deux garçons qui auraient fini par craquer, terrorisés à l’idée que les violences recommencent.
À l’époque, personne – ou presque – ne les croit. On parle de manipulation, de stratégie désespérée. En 1996, les deux frères sont condamnés à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.
Et puis, le temps passe. L’Amérique change. Le mouvement #MeToo bouleverse notre rapport aux témoignages de victimes. Et la version des Menendez refait surface. Une série, un documentaire, un débat public relancé. Et une question : ont-ils été jugés trop vite ? Trop durement ?
Mardi dernier, 13 mai 2025, un juge californien a pris une décision inédite. Il a réduit leur peine. Après 35 ans passés derrière les barreaux, Lyle et Erik Menendez deviennent éligibles à une libération conditionnelle.
Lors de l’audience, les deux frères, en visioconférence, se sont exprimés. Sobrement. Sans détour.
« J’ai tué mes parents. Je n’ai pas d’excuse », a dit Lyle.
« J’ai menti à la police, j’ai menti à ma famille. Je suis sincèrement désolé », a ajouté Erik.
Dans la salle, leurs proches – cousins, nièces – sont venus plaider pour eux. « Trente-cinq ans, c’est suffisant. Ils ont payé. Ils ont changé », dit l’une d’elles. « Ce sont des hommes transformés, des détenus modèles », ajoute une autre.
Mais tout le monde n’est pas d’accord. Le procureur de Los Angeles s’y oppose. Il rappelle les mensonges des débuts, l’accusation contre la mafia, les versions multiples. Il reste sceptique.
Alors que va-t-il se passer maintenant ? Le 13 juin, une commission se réunira pour évaluer leur comportement en prison. Un rapport sera transmis au gouverneur de Californie. C’est lui, Gavin Newsom, qui aura le dernier mot.
L’Amérique, fascinée, suit le procès comme une série télé. Et pour cause : ce sera l’un des premiers procès retransmis à la télévision. Tout y est. Le drame, l’argent, la trahison, et cette question obsédante : pourquoi deux garçons, jeunes, riches, beaux, éduqués, auraient-ils pu faire ça ?
Le parquet a sa réponse : l’appât du gain. Quatorze millions de dollars d’héritage. Une vie de luxe, déjà commencée : voitures, vêtements de créateur, dépenses à six chiffres.
Mais la défense, elle, raconte une toute autre histoire. Une histoire glaçante : celle de deux enfants abusés sexuellement pendant des années par leur père. Deux garçons qui auraient fini par craquer, terrorisés à l’idée que les violences recommencent.
À l’époque, personne – ou presque – ne les croit. On parle de manipulation, de stratégie désespérée. En 1996, les deux frères sont condamnés à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.
Et puis, le temps passe. L’Amérique change. Le mouvement #MeToo bouleverse notre rapport aux témoignages de victimes. Et la version des Menendez refait surface. Une série, un documentaire, un débat public relancé. Et une question : ont-ils été jugés trop vite ? Trop durement ?
Mardi dernier, 13 mai 2025, un juge californien a pris une décision inédite. Il a réduit leur peine. Après 35 ans passés derrière les barreaux, Lyle et Erik Menendez deviennent éligibles à une libération conditionnelle.
Lors de l’audience, les deux frères, en visioconférence, se sont exprimés. Sobrement. Sans détour.
« J’ai tué mes parents. Je n’ai pas d’excuse », a dit Lyle.
« J’ai menti à la police, j’ai menti à ma famille. Je suis sincèrement désolé », a ajouté Erik.
Dans la salle, leurs proches – cousins, nièces – sont venus plaider pour eux. « Trente-cinq ans, c’est suffisant. Ils ont payé. Ils ont changé », dit l’une d’elles. « Ce sont des hommes transformés, des détenus modèles », ajoute une autre.
Mais tout le monde n’est pas d’accord. Le procureur de Los Angeles s’y oppose. Il rappelle les mensonges des débuts, l’accusation contre la mafia, les versions multiples. Il reste sceptique.
Alors que va-t-il se passer maintenant ? Le 13 juin, une commission se réunira pour évaluer leur comportement en prison. Un rapport sera transmis au gouverneur de Californie. C’est lui, Gavin Newsom, qui aura le dernier mot.