Selon le procureur Sturla Henriksbø, les faits reprochés s’étalent sur plusieurs années et incluent notamment des agressions commises en 2018, 2023 et 2024. Comme le rapporte The Guardian, le dernier viol présumé aurait même eu lieu alors que l’enquête policière était déjà en cours. « Ce sont des actes très graves, susceptibles de laisser des traces indélébiles et de détruire des vies », a déclaré le magistrat lors d’une conférence de presse à Oslo, en rappelant que la peine encourue pouvait atteindre dix ans de prison.
L’affaire avait éclaté à l’été 2024, lorsque Marius avait été arrêté après avoir agressé sa compagne. Son interpellation avait alors libéré la parole d’autres femmes, anciennes compagnes ou victimes présumées, qui ont décrit un climat de violences sexistes, sexuelles et de manipulation. Ces témoignages ont conduit la justice à élargir son enquête et à dresser un acte d’accusation accablant.
Bien que fils de la future reine de Norvège, Marius Borg Høiby n’a jamais eu de rôle officiel au sein de la couronne et n’est pas dans l’ordre de succession. Cela n’empêche pas ce scandale d’ébranler l’image de la famille royale, déjà fragilisée par les révélations successives. Le procureur a néanmoins insisté : « Le fait qu’il appartienne à la famille royale ne doit pas influencer la sévérité ou la clémence de la justice. »
D’après les médias norvégiens et internationaux, Marius continue de contester les accusations les plus lourdes. Son procès pourrait s’ouvrir dès janvier 2026, un rendez-vous judiciaire que toute la Norvège suivra de près, tant cette affaire, par son ampleur, fait trembler la monarchie.
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