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La tradition du pique-nique réunionnais en danger ?


La tradition du pique-nique réunionnais serait-elle en danger ? La question peut se poser dans cette étude menée par l’institut de sondages Ipsos pour les Brasseries de Bourbon, qui nous apprend que cette pratique est en retrait lorsqu’il s’agit de l’implication des jeunes adultes pour l’organiser.


- Publié le Vendredi 27 Janvier 2017 à 10:32

La tradition du pique-nique réunionnais en danger ?
En effet, l’étude nous apprend que si ces derniers restent attachés au traditionnel pique-nique familial, ils ont tendance à moins le pratiquer entre amis, faute d’initiative. Ipsos est parvenu à cette conclusion après avoir collecté une série de réponses auprès de 300 personnes, dans le courant du mois de décembre 2016. 

Véritable tradition réunionnaise, le pique-nique est plébiscité par près de 90% des personnes sondées : 34% des gens pique-niquent au moins une fois par mois, et 38% plusieurs fois par an..
 
 
La tradition du pique-nique réunionnais en danger ?
Un loisir apprécié par 97% des pique-niqueurs, de toutes les générations, qui en font une occasion de se retrouver en famille, motivés de surcroît par la recherche de la nature, afin de "changer d’air et de paysage" ou encore "partager un repas, parfois traditionnel".
 
 
La tradition du pique-nique réunionnais en danger ?
Si le pique-nique est bien ancré dans la culture réunionnaise, il souffre de plus en plus de contraintes et tend à devenir une pratique plus occasionnelle, notamment auprès des 30-44 ans. 

Première de ces "difficultés", l’obligation de se lever tôt pour aller "réserver" un kiosque ou une place sur son aire de pique-nique. "Une source de démotivation importante pour la moitié des sondés", affirme Ipsos. 

Seconde contrainte du pique-nique : trouver le lieu idéal. Près de 48% des sondés reconnaissent être parfois découragés par la difficulté de trouver un bon emplacement. Des emplacements pas toujours accueillants pour 32% des sondés, qui regrettent le manque d’infrastructures sur place comme des kiosques, des tables ou des sanitaires publics. Autre élément gênant pour 28% des sondés : la promiscuité avec d’autres pique-niqueurs et le bruit fait par certains d’entre eux. 

Enfin, dernier élément démotivant pour 35% des personnes interrogées : l’organisation du pique-nique en lui-même, avec le transport de matériel, de nourriture ou encore de boissons sur l’aire de pique-nique. "Pas évident, en effet, lorsqu’il s’agit de charger sur la voiture matelas, couvertures, ustensiles divers et victuailles, sans oublier de quoi occuper les enfants !", écrit Ipsos. 

Pour l’institut de sondages, si le pique-nique "résiste indéniablement au rang des traditions", la "lourde logistique qu’il impose décourage près de la moitié des 30-44 ans". 

Ainsi, pour 45% des sondés, le pique-nique, pour retrouver un second souffle auprès des jeunes adultes, devrait être "plus fun" avec des sites hors du commun. 

Si la tradition du pique-nique reste malgré tout "ancrée dans le paysage local", celle ci connaît une mutation, écrit IPSOS. "L’enjeu se situe autour de l’implication des jeunes adultes (…) qui ont tendance à voir les contraintes inhérentes au pique-nique de plus en plus comme de véritables freins. Ce qui pose la question de sa pérennité…", poursuit l’institut. 

Pour ce dernier, et afin d’éviter que de plus en plus de jeunes se détournent du pique-nique traditionnel, il doit "indéniablement évoluer et se réinventer".
 
 
La tradition du pique-nique réunionnais en danger ?