Capture YouTube France 3
France 3 dresse un magnifique et bouleversant témoignage, d'une dignité absolue. Son histoire personnelle est marquée par des épreuves : née d’une mère adolescente, elle a subi un viol à l’âge de huit ans, et à quinze ans elle a elle-même eu un enfant. Afin de subvenir à ses besoins, elle a travaillé dans les champs, dans une usine de fabrication de boîtes de fromage, puis comme assistante d’un médecin, mais les ressources restaient insuffisantes pour couvrir tous les frais, notamment ceux liés à la garde de l’enfant.
C’est à la fin des années 50 que sa trajectoire vers le travail du sexe s’est affirmée : après les soldats américains postés dans la Marne, elle raconte qu’on lui a proposé de l’aider financièrement, ce qui l’a conduite à Reims pour exercer ce métier.
Elle a choisi de raconter son métier peu banal, sur son lieu de travail. Son utilitaire blanc, immobile la plupart du temps, donne un décor familier aux automobilistes. Mais pour Nicole, ce véhicule, c’est plus qu’un simple outil : c’est devenu sa résidence, son espace de travail.
Depuis ses 21 ans, c’est ce métier qu’elle pratique. Elle raconte : « J’ai commencé à 21 ans … C’est ma maison ici, c’est ma vie, je m’ennuie chez moi. Ici je suis bien, je vois du monde ».
Elle arrive autour de 7h, parfois 8h, parfois plus tard, selon les jours. Il y a des moments où il y a des clients, d’autres où non. Pendant qu’elle attend, elle lit ou fait des mots croisés, et repart quand l’attente devient trop longue. Après 67 ans de métier, Nicole ne voit pas sa vie autrement. Quand on lui parle de retraite, elle répond qu’elle est heureuse telle qu’elle est, qu’elle n’a pas l’intention de s’arrêter, même à 88 ans !
L’âge suscite bien sûr des remarques : certains passants lui disent “tu es un peu âgée”. Nicole réplique avec humour : “Regarde-toi avant !”. Elle reconnaît que sa mobilité ou sa vigueur ne sont plus les mêmes, mais insiste : paradoxalement, avec l’âge vient aussi une certaine clientèle : “Plus je vieillie, plus j’ai du succès. Parce que je suis gentille… c’est la gentillesse.”
Sa clientèle est à la fois fidèle et variée : des habitués qui la contactent par téléphone pour vérifier si elle est là, des nouveaux notamment des estivants, des jeunes curieux, des hommes plus âgés qui viennent pour discuter.
Concernant l’amour, Nicole explique qu’elle a connu quelque chose jadis — de façon plus platonique — mais que c’est terminé. Les sentiments amoureux ne font plus partie de ce qu’elle cherche maintenant. Ce qu’elle chérit aujourd’hui, c’est sa liberté.
C’est à la fin des années 50 que sa trajectoire vers le travail du sexe s’est affirmée : après les soldats américains postés dans la Marne, elle raconte qu’on lui a proposé de l’aider financièrement, ce qui l’a conduite à Reims pour exercer ce métier.
Elle a choisi de raconter son métier peu banal, sur son lieu de travail. Son utilitaire blanc, immobile la plupart du temps, donne un décor familier aux automobilistes. Mais pour Nicole, ce véhicule, c’est plus qu’un simple outil : c’est devenu sa résidence, son espace de travail.
Depuis ses 21 ans, c’est ce métier qu’elle pratique. Elle raconte : « J’ai commencé à 21 ans … C’est ma maison ici, c’est ma vie, je m’ennuie chez moi. Ici je suis bien, je vois du monde ».
Elle arrive autour de 7h, parfois 8h, parfois plus tard, selon les jours. Il y a des moments où il y a des clients, d’autres où non. Pendant qu’elle attend, elle lit ou fait des mots croisés, et repart quand l’attente devient trop longue. Après 67 ans de métier, Nicole ne voit pas sa vie autrement. Quand on lui parle de retraite, elle répond qu’elle est heureuse telle qu’elle est, qu’elle n’a pas l’intention de s’arrêter, même à 88 ans !
L’âge suscite bien sûr des remarques : certains passants lui disent “tu es un peu âgée”. Nicole réplique avec humour : “Regarde-toi avant !”. Elle reconnaît que sa mobilité ou sa vigueur ne sont plus les mêmes, mais insiste : paradoxalement, avec l’âge vient aussi une certaine clientèle : “Plus je vieillie, plus j’ai du succès. Parce que je suis gentille… c’est la gentillesse.”
Sa clientèle est à la fois fidèle et variée : des habitués qui la contactent par téléphone pour vérifier si elle est là, des nouveaux notamment des estivants, des jeunes curieux, des hommes plus âgés qui viennent pour discuter.
Concernant l’amour, Nicole explique qu’elle a connu quelque chose jadis — de façon plus platonique — mais que c’est terminé. Les sentiments amoureux ne font plus partie de ce qu’elle cherche maintenant. Ce qu’elle chérit aujourd’hui, c’est sa liberté.
