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Il donne le corps de sa mère à la science, l'armée rachète le cadavre pour 6000$ et le fait exploser


Jim Stauffer, originaire d'Arizona, croyait faire un geste noble en faisant don du corps de sa défunte mère à la recherche médicale. Doris Stauffer, âgée de 73 ans, avait combattu la maladie d'Alzheimer, bien qu'elle ne présente pas le gène connu de la maladie. Les médecins, intrigués par ce cas, "souhaitaient étudier son cerveau post-mortem". Une révélation choc est pourtant venue bouleverser la vie de Jim.


- Publié le Jeudi 20 Juillet 2023 à 18:00

Le corps de Doris a été utilisé lors d'un test d'explosion pour étudier les effets des engins explosifs improvisés sur les humains

Après le refus du neurologue de prendre en charge le corps, Jim s'est tourné vers le Centre de ressources biologiques (BRC) du comté de Maricopa, où il a signé un accord stipulant que le cerveau de sa mère serait remis à un groupe de recherche neurologique. Quelques jours plus tard, il reçut un contenant avec ce qu'il croyait être les cendres de sa mère rapporte le Daily Mail.

Toutefois, une révélation choc est venue bouleverser la vie de Jim. Des documents envoyés par un journaliste de Reuters ont montré que le BRC avait non seulement prélevé la main de Doris pour la crémation, mais avait également vendu le reste du corps à un projet de recherche de l'armée américaine. Le corps de Doris a été utilisé lors d'un test d'explosion pour étudier les effets des engins explosifs improvisés sur les humains.

Jim Stauffer a été horrifié de découvrir que son consentement pour une telle utilisation du corps n'avait jamais été obtenu. Plus choquant encore, les archives ont révélé que plus de 20 autres corps avaient été utilisés de manière similaire, vendus à l'armée pour 5 893 $ chacun. Les documents de consentement n'avaient pas été transmis avec les corps.

L'affaire s'assombrit davantage. Des enquêtes ont révélé un trafic macabre au BRC. Les autorités ont découvert plus de 1 755 parties de corps humain stockées dans l'établissement, pesant au total 10 tonnes. Parmi les découvertes troublantes, une tête de femme cousue sur un torse masculin, décrite comme une "blague morbide", ainsi que d'autres parties du corps stockées sans aucune étiquette d'identification.

Stephen Gore, propriétaire du BRC, a été reconnu coupable en 2015 d'avoir exploité une entreprise illégale après la découverte de ce commerce de parties de corps. Bien qu'il ait plaidé coupable et été condamné à payer 121 000 $ de dédommagement, le traumatisme persiste pour de nombreuses familles, dont celle de Jim Stauffer.

"Cela me hante", a déclaré Jim. "Chaque souvenir est assombri par cette révélation." Une affaire qui remet en question la réglementation et le contrôle des établissements de dons de corps à des fins de recherche.