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Etats-Unis : des élèves manifestent contre les "furries", ces adolescents déguisés en animaux qui aboient et les mordent à l'école


Dans une école de l'état d'Utah, une pétition en ligne a été lancée dimanche par les élèves avec pour objectif initial d'atteindre 500 signatures. Selon la description de la pétition, l'administration de l'école devrait faire respecter de manière plus stricte le code vestimentaire du district, pour contrer les dérives des "furries". Plus précisément, les partisans de la pétition tentent d'obtenir une application plus rigoureuse de la section suivante du code vestimentaire :


Par Léa S. - Publié le Vendredi 19 Avril 2024 à 11:45

"Les bijoux, accessoires, tatouages, cheveux, pilosité faciale et autres éléments de l'apparence d'un élève qui attirent une attention indue, distraient, perturbent ou interfèrent autrement avec l'atmosphère d'apprentissage à l'école ou lors des activités et événements scolaires, ou qui créent un problème de santé, de sécurité ou de bien-être, sont interdits."

"Les 'Furries' constituent une communauté", a affirmé un membre de cette communauté surnommé Strudel à ABC4.com. "Nous ne nous considérons pas comme des animaux."

D'après WebMD, un "Furry" est une personne intéressée par les animaux dotés de qualités humaines et qui se déguise parfois en une version dessin animé d'un animal. "J'apprécie l'idée des animaux qui marchent et qui parlent, donc je vais me déguiser en conséquence, comme une sorte de cosplay amusant", a déclaré Strudel.

Strudel a souligné qu'il existe une distinction entre les "Furries" et un groupe appelé "Therians", qui croient, à un certain niveau, être un animal.

WebMD a indiqué que les personnes sont souvent attirées par la communauté "Furry" pour trouver un sentiment d'appartenance, bien qu'ils puissent rencontrer des stéréotypes négatifs et des stigmates sociaux.

Les étudiants qui ont manifesté ont exprimé certaines de leurs plaintes, allant jusqu'à demander l'expulsion et l'interdiction des "Furries". Lorsqu'on leur a demandé si leurs parents étaient au courant de leur participation à la manifestation, les étudiants ont répondu unanimement par l'affirmative.

Plusieurs enfants tenaient des pancartes indiquant : "La parole forcée n'est pas la liberté d'expression." Un autre tenait une pancarte disant "Je ne me conformerai pas", et une autre disait "Nous voulions juste apprendre."

Les étudiants ont déclaré qu'ils étaient attaqués par les "Furries" chaque jour, mais ils ne savaient pas combien de "Furries" il y avait réellement à l'école, criant des chiffres allant de cinq à 100 étudiants.

La population "Furry" de l'école est accusée de morsures, de griffures, de vaporisation de désodorisant, d'aboiements et de poursuites d'autres étudiants.

"Nous défendons ce que nous croyons être juste", a déclaré un étudiant. "Beaucoup des informations qui ont été diffusées sont complètement incorrectes et inexactes", a déclaré l'officier d'information publique du district scolaire de Nebo, Seth Sorensen, à ABC4.com.

Sorensen a déclaré que bien qu'il y ait eu des problèmes de harcèlement ou d'étudiants rendant les autres mal à l'aise ou en insécurité, la plupart des affirmations en ligne sont fausses.

"Il est intéressant de noter qu'ils ne nous ont vraiment pas adressé quoi que ce soit qu'ils voulaient changer", a déclaré Sorensen à propos des manifestants. Il a encouragé les parties concernées à venir dans les écoles et à parler avec les administrateurs.

"Nous voulons que chaque élève se sente en sécurité lorsqu'il vient à l'école, et nous voulons que les élèves s'entendent", a déclaré Sorensen. "Regroupons-nous tous et essayons de nous soutenir mutuellement, et passons outre les différences qui nous opposent.

D'après Strudel, "l'Utah en général a une assez bonne culture nerd, et bien que le Furry soit encore un peu marginal là-dedans, nous sommes généralement assez acceptés, mais il continue en nuançant ses propos : "L'école est faite pour apprendre", a déclaré Strudel. "C'est un lieu d'éducation, avant tout."

Strudel a encouragé les élèves à continuer à être créatifs et à poursuivre ce qu'ils aiment. Strudel a également déclaré que le principal problème semble être la sécurité sur Internet pour les enfants.

"Parfois, ils tombent sur des communautés, et ils ne sont pas assez vieux pour réellement comprendre ce qu'elles impliquent", a déclaré Strudel.

Les vidéos de la manifestation sont depuis devenues virales sur les réseaux sociaux.