C’était la somme à gagner à l’Euromillions mardi 23 octobre, somme passée à 120 millions pour le vendredi, faute de gagnant. 100 millions d’euros, c’est la somme proposée par le PSG du Qatar pour recruter Cristiano Ronaldo, le joueur du Real Madrid! Les dirigeants de Madrid n’ont pas besoin de jouer à l’Euromillions…
Une somme énorme pour un tel transfert, avec en sus un salaire annuel de 18 millions d’euros pour Ronaldo, soit plus qu’Ibrahimovic (qui gagne 14 millions). Le cheikh qatariote Al-Thani, propriétaire du PSG, a les moyens, et il met le paquet avec des chiffres indécents en ces temps de crise.
Mais voilà, le Qatar ne connaît pas la crise. Petite monarchie pétrolière et gazière du golfe Persique, le Qatar est très riche: avec 1,8 million d'habitants, dont seulement 200 000 citoyens qataris, et le pays était, en 2011, classé au 2ème rang mondial en terme de PIB par habitant, et le troisième producteur mondial de gaz naturel liquéfié. Le Qatar s’est donc lancé dans une politique d'investissements étrangers, et la France fait partie de ses destinations privilégiées.
Des médias aux banlieues en passant par l'immobilier et le sport, le Qatar multiplie ses investissements en France (BTP, grandes entreprises du CAC 40, luxe, sport,…) Pourquoi un tel appétit? Les observateurs parlent «d’investissements financiers qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de diversification des actifs qataris dans le monde -visible dans de nombreux pays, du Kénya en Chine, en passant par l'Europe- afin de doter l'émirat d'actifs solides pour préparer l'après pétrole. Ensuite, c'est une opération séduction. Les Qataris souhaitent en effet soigner leur relation avec la France, un partenaire économique, politique et militaire de premier plan. Séduction également vers de jeunes entrepreneurs français, le Qatar espérant, par cette opération, faire naître de futures élites économiques, voire politiques -comme l'ont fait les États-Unis à une époque».
Côté sports, en 2011, le pays a racheté le club de football Paris-Saint-Germain, ainsi qu'une grande partie des droits de retransmission télévisuelle de la Ligue 1 de football. Le pays possède aussi, depuis juin, le club de handball de la ville de Paris via le fonds QSI. Il est également propriétaire du Prix de l'Arc de Triomphe (course) qui se tient une fois par an à Paris. Il va aussi lancer prochainement une déclinaison sportive de la chaîne Al-Jazira en France. Et il paraît que l’émirat serait en train de prendre le contrôle de l’exploitation du Stade de France, rien que ça!
Inutile de parler de tout le reste qui appartient au Qatar. Dans une France en crise, tous les investissements sont les bienvenus, et dans ce cas précis, l’origine des fonds étant transparent, il est difficile, voire impossible, de refuser. A l’heure où les Etats-Unis, eux aussi en crise, élisent leur nouveau président, on constate que l’argent, plus que la prédominance militaire, est devenu le gendarme du monde. Faut-il s’en offusquer? La question est posée.
Une somme énorme pour un tel transfert, avec en sus un salaire annuel de 18 millions d’euros pour Ronaldo, soit plus qu’Ibrahimovic (qui gagne 14 millions). Le cheikh qatariote Al-Thani, propriétaire du PSG, a les moyens, et il met le paquet avec des chiffres indécents en ces temps de crise.
Mais voilà, le Qatar ne connaît pas la crise. Petite monarchie pétrolière et gazière du golfe Persique, le Qatar est très riche: avec 1,8 million d'habitants, dont seulement 200 000 citoyens qataris, et le pays était, en 2011, classé au 2ème rang mondial en terme de PIB par habitant, et le troisième producteur mondial de gaz naturel liquéfié. Le Qatar s’est donc lancé dans une politique d'investissements étrangers, et la France fait partie de ses destinations privilégiées.
Des médias aux banlieues en passant par l'immobilier et le sport, le Qatar multiplie ses investissements en France (BTP, grandes entreprises du CAC 40, luxe, sport,…) Pourquoi un tel appétit? Les observateurs parlent «d’investissements financiers qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de diversification des actifs qataris dans le monde -visible dans de nombreux pays, du Kénya en Chine, en passant par l'Europe- afin de doter l'émirat d'actifs solides pour préparer l'après pétrole. Ensuite, c'est une opération séduction. Les Qataris souhaitent en effet soigner leur relation avec la France, un partenaire économique, politique et militaire de premier plan. Séduction également vers de jeunes entrepreneurs français, le Qatar espérant, par cette opération, faire naître de futures élites économiques, voire politiques -comme l'ont fait les États-Unis à une époque».
Côté sports, en 2011, le pays a racheté le club de football Paris-Saint-Germain, ainsi qu'une grande partie des droits de retransmission télévisuelle de la Ligue 1 de football. Le pays possède aussi, depuis juin, le club de handball de la ville de Paris via le fonds QSI. Il est également propriétaire du Prix de l'Arc de Triomphe (course) qui se tient une fois par an à Paris. Il va aussi lancer prochainement une déclinaison sportive de la chaîne Al-Jazira en France. Et il paraît que l’émirat serait en train de prendre le contrôle de l’exploitation du Stade de France, rien que ça!
Inutile de parler de tout le reste qui appartient au Qatar. Dans une France en crise, tous les investissements sont les bienvenus, et dans ce cas précis, l’origine des fonds étant transparent, il est difficile, voire impossible, de refuser. A l’heure où les Etats-Unis, eux aussi en crise, élisent leur nouveau président, on constate que l’argent, plus que la prédominance militaire, est devenu le gendarme du monde. Faut-il s’en offusquer? La question est posée.
