La technique utilisée est celle du ping-call. Le téléphone ne sonne que quelques secondes, afin qu'un appel en absence soit noté, incitant l'utilisateur visé à rappeler le numéro, qui est en fait un numéro surtaxé.
1,6 million de spams frauduleux signalés en 2016
Des appels en provenance des îles Tonga ont notamment été relevés, avec un indicatif +676, mais il peut s'agir d'autres pays étrangers. Parfois, certaines arnaques passent même par un numéro "classique" mais laissent un message incitant à rappeler un numéro surtaxé.
"Nous nous sommes aperçus dimanche soir qu'il y avait des appels frauduleux provenant de l'étranger", indique un opérateur local. "Nous avons mis en place notre plan de prévention, en postant des messages d'alerte sur les réseaux sociaux et nous allons envoyer des SMS à nos clients". Selon cet opérateur, la dernière grosse vague d'arnaques de ce type a eu lieu en 2014.
Eu égard à l'importance du phénomène, un outil a été mis en place en 2008 - à l'initiative de Luc Châtel alors secrétaire d'Etat à la consommation et de la Fédération française des télécoms - pour lutter contre ces spams frauduleux : le 3700. La plateforme, qui dispose d'un site internet, aide à identifier les spams (vocaux ou SMS) et propose un formulaire de signalement en ligne. Un signalement par SMS (au 33700) existe également mais semble inopérant depuis La Réunion ("SMS non distribué" ou absence de sms de confirmation après un envoi).
En 2016, plus d'1,6 million de spams frauduleux ont été signalés (64% de spams par sms et 36% de spams vocaux).