Au 11ème jour des manifestations lancées par les Gilets Jaunes, La Réunion accuse le coup d’une paralysie de l’économie sans précédent, avec des impacts très lourds, que chacun mesure et pour lesquels nous devons collectivement apporter des réponses.
Un retour rapide « à la normal » doit pouvoir être trouvé. Il passe impérativement par le dialogue et la négociation. Des premières rencontres ont été engagées avec le Préfet à la demande des Gilets Jaunes qui ont, dès le départ, exprimé le souhait de ne pas associer de représentants politiques, syndicaux ou religieux et d’organiser les prochaines négociations avec la Ministre des Outre-Mer.
Pour ma part, depuis 11 jours je travaille avec les conseillers régionaux, en lien avec les acteurs de terrain de la formation professionnelle, du monde associatif, des acteurs économiques dans un même esprit de construction et de recherche de solutions. La Région Réunion assumera pleinement ses responsabilités, comme nous l’avons toujours fait, en toutes circonstances et sur tous les sujets qui relèvent de sa compétence directe et celle partagée avec l’Etat et les autres collectivités locales.
A titre personnel, en tant que responsable politique, j’ai toujours agi avec le souci de l’intérêt général et dans le respect de la loi : soutenir l’investissement et accompagner les entreprises au service de l’activité et de l’emploi ; soutenir aussi une politique pour plus d’égalité des chances.
Mais mon action n’aura pas permis de répondre à la détresse de tous les Réunionnais. Je le reconnais en toute humilité. Et chacun devra savoir le faire à son niveau de responsabilité.
Pour l’heure, il faut que, tous, nous apportions notre pierre au retour au dialogue et à la reconstruction.
Pour notre île, les réponses doivent être fortes à la fois sur les sujets immédiats de l’emploi et du pouvoir d’achat. Les réponses doivent se traduire inévitablement par de nouvelles méthodes, par un nouveau modèle à poser, à construire. Un modèle qui prend en compte cette expression populaire réunionnaise historique. Un modèle qui prend en compte les erreurs du passé. Un modèle qui se nourrit des forces de notre territoire, des qualités et des aspirations de toutes les femmes et de tous les hommes qui font La Réunion.
Poser les premiers actes et les premières contributions
Je salue la première initiative d’Annick GIRARDIN, Ministre des outre-mer, au nom de l’Etat, sur l’annonce et la mise en œuvre immédiate de la baisse du prix du carburant, effective depuis ce matin par arrêté préfectoral.
En ce qui concerne la part de responsabilité de la Région, j’ai annoncé, dès la semaine dernière, le gel de l’augmentation de la taxe sur les carburants pour les trois prochaines années ; une taxe que j’ai voté avec une majorité d’élus en décembre 2017 en Assemblée Plénière parce que je crois aussi à la nécessité de répondre à l’urgence de la transition énergétique.
Je précise que pour la mise en place de la nouvelle mesure de gel, nous prendrons en compte bien sûr, le retour au tarif de 2017 pour effacer toute augmentation de la fiscalité sur les carburants pour tous les Réunionnais.
Je rappelle aussi que pour la Région, cette taxe est affectée au financement de l’entretien et de la modernisation du réseau routier sur l’ensemble de l’île.
Je rappelle encore que les recettes de cette taxe carburant est répartie entre toutes les collectivités locales : Région 117 millions, Communes 55,7 millions, Département 42,9 millions, EPCI 5,4 millions. (chiffres 201.
En ce qui concerne encore la part de responsabilité de la Région, sur la question du pouvoir d’achat et de la formation des prix, le débat sur l’octroi de mer a été posé à plusieurs reprises au cours des derniers jours. Je suis prêt, à mon niveau, à ouvrir ce débat, à travailler sur une évolution de l’octroi de mer pour notre île. Ce travail devra être engagé avec la population et avec les communes qui sont directement concernées dans la mesure où elles perçoivent chaque année les 3/4 des recettes de l’octroi de mer. Si cette décision était validée, des arbitrages devront être faits avec de vraies conséquences sur le niveau d’intervention par ailleurs des collectivités locales.
Je veux m’adresser aujourd’hui aussi à tous ceux qui s’inquiètent de l’après crise, qui s’inquiètent des moyens de la reconstruction de La Réunion et de notre économie.
J’ai passé ces derniers jours à échanger, à écouter, à rencontrer et à partager avec des artisans, des petits commerçants, des membres des professions libérales, taxis, ambulanciers, kiné, infirmiers, des agriculteurs, des acteurs culturels, avec les représentants des principales organisations professionnelles, avec des mères et des pères de famille, des agents et des salariés des secteurs public et privé…Nous avons échangé sur cette crise historique pour notre île, sur les conséquences de la paralysie de notre économie depuis 10 jours et sur les moyens qui pourront être consacré à la reconstruction. Le bilan est déjà lourd et les chiffres seront communiqués très vite à la Ministre des outre-mer. Il y a notamment des propositions initiées par les petites entreprises pour sauver leur outil de travail et l’emploi qui devront être rapidement examinées. Tous devront être écoutés.
Je veux rassurer les acteurs économiques, les petits et très petits entrepreneurs, les forces vives de notre territoire, les responsables associatifs…Je veux leur dire notre mobilisation totale à leurs côtés. Nous aurons à faire face ensemble, avec l’Etat bien sûr, avec l’ensemble des collectivités locales, avec tous ceux qui voudront bien se mobiliser, à ce nécessaire effort qui devra être exceptionnel et immédiat.
L’emploi durable ; les emplois aidés,
Les petites retraites,
La revalorisation des bas salaires,
Les monopoles et la formation des prix, la fiscalité aux entreprises et aux particuliers,
L’exonération des charges aux entreprises et l’annulation des dettes sociales et fiscales…
Les mesures qui seront proposées devront être à la hauteur des attentes et des enjeux pour notre île. Au final, ce sont les Réunionnais qui auront à choisir leur destin.
COMMUNIQUE DE PRESSE
De Didier ROBERT, Président de la Région Réunion
Un retour rapide « à la normal » doit pouvoir être trouvé. Il passe impérativement par le dialogue et la négociation. Des premières rencontres ont été engagées avec le Préfet à la demande des Gilets Jaunes qui ont, dès le départ, exprimé le souhait de ne pas associer de représentants politiques, syndicaux ou religieux et d’organiser les prochaines négociations avec la Ministre des Outre-Mer.
Pour ma part, depuis 11 jours je travaille avec les conseillers régionaux, en lien avec les acteurs de terrain de la formation professionnelle, du monde associatif, des acteurs économiques dans un même esprit de construction et de recherche de solutions. La Région Réunion assumera pleinement ses responsabilités, comme nous l’avons toujours fait, en toutes circonstances et sur tous les sujets qui relèvent de sa compétence directe et celle partagée avec l’Etat et les autres collectivités locales.
A titre personnel, en tant que responsable politique, j’ai toujours agi avec le souci de l’intérêt général et dans le respect de la loi : soutenir l’investissement et accompagner les entreprises au service de l’activité et de l’emploi ; soutenir aussi une politique pour plus d’égalité des chances.
Mais mon action n’aura pas permis de répondre à la détresse de tous les Réunionnais. Je le reconnais en toute humilité. Et chacun devra savoir le faire à son niveau de responsabilité.
Pour l’heure, il faut que, tous, nous apportions notre pierre au retour au dialogue et à la reconstruction.
Pour notre île, les réponses doivent être fortes à la fois sur les sujets immédiats de l’emploi et du pouvoir d’achat. Les réponses doivent se traduire inévitablement par de nouvelles méthodes, par un nouveau modèle à poser, à construire. Un modèle qui prend en compte cette expression populaire réunionnaise historique. Un modèle qui prend en compte les erreurs du passé. Un modèle qui se nourrit des forces de notre territoire, des qualités et des aspirations de toutes les femmes et de tous les hommes qui font La Réunion.
Poser les premiers actes et les premières contributions
CARBURANT
Je salue la première initiative d’Annick GIRARDIN, Ministre des outre-mer, au nom de l’Etat, sur l’annonce et la mise en œuvre immédiate de la baisse du prix du carburant, effective depuis ce matin par arrêté préfectoral. En ce qui concerne la part de responsabilité de la Région, j’ai annoncé, dès la semaine dernière, le gel de l’augmentation de la taxe sur les carburants pour les trois prochaines années ; une taxe que j’ai voté avec une majorité d’élus en décembre 2017 en Assemblée Plénière parce que je crois aussi à la nécessité de répondre à l’urgence de la transition énergétique.
Je précise que pour la mise en place de la nouvelle mesure de gel, nous prendrons en compte bien sûr, le retour au tarif de 2017 pour effacer toute augmentation de la fiscalité sur les carburants pour tous les Réunionnais.
Je rappelle aussi que pour la Région, cette taxe est affectée au financement de l’entretien et de la modernisation du réseau routier sur l’ensemble de l’île.
Je rappelle encore que les recettes de cette taxe carburant est répartie entre toutes les collectivités locales : Région 117 millions, Communes 55,7 millions, Département 42,9 millions, EPCI 5,4 millions. (chiffres 201.
OCTROI DE MER
En ce qui concerne encore la part de responsabilité de la Région, sur la question du pouvoir d’achat et de la formation des prix, le débat sur l’octroi de mer a été posé à plusieurs reprises au cours des derniers jours. Je suis prêt, à mon niveau, à ouvrir ce débat, à travailler sur une évolution de l’octroi de mer pour notre île. Ce travail devra être engagé avec la population et avec les communes qui sont directement concernées dans la mesure où elles perçoivent chaque année les 3/4 des recettes de l’octroi de mer. Si cette décision était validée, des arbitrages devront être faits avec de vraies conséquences sur le niveau d’intervention par ailleurs des collectivités locales.
AUX FAMILLES, SALARIES, ACTEURS ECONOMIQUES
Je veux m’adresser aujourd’hui aussi à tous ceux qui s’inquiètent de l’après crise, qui s’inquiètent des moyens de la reconstruction de La Réunion et de notre économie. J’ai passé ces derniers jours à échanger, à écouter, à rencontrer et à partager avec des artisans, des petits commerçants, des membres des professions libérales, taxis, ambulanciers, kiné, infirmiers, des agriculteurs, des acteurs culturels, avec les représentants des principales organisations professionnelles, avec des mères et des pères de famille, des agents et des salariés des secteurs public et privé…Nous avons échangé sur cette crise historique pour notre île, sur les conséquences de la paralysie de notre économie depuis 10 jours et sur les moyens qui pourront être consacré à la reconstruction. Le bilan est déjà lourd et les chiffres seront communiqués très vite à la Ministre des outre-mer. Il y a notamment des propositions initiées par les petites entreprises pour sauver leur outil de travail et l’emploi qui devront être rapidement examinées. Tous devront être écoutés.
Je veux rassurer les acteurs économiques, les petits et très petits entrepreneurs, les forces vives de notre territoire, les responsables associatifs…Je veux leur dire notre mobilisation totale à leurs côtés. Nous aurons à faire face ensemble, avec l’Etat bien sûr, avec l’ensemble des collectivités locales, avec tous ceux qui voudront bien se mobiliser, à ce nécessaire effort qui devra être exceptionnel et immédiat.
A LA MINISTRE DES OUTRE-MER
Enfin, ce rendez-vous programmé avec la Ministre des Outre-mer à partir de mercredi doit être l’occasion de poser à nouveau sur la table les sujets d’urgence mais aussi l’expression d’un « ras-le bol général » que nous aurons tous entendu ces derniers jours, sur tous les sujets :L’emploi durable ; les emplois aidés,
Les petites retraites,
La revalorisation des bas salaires,
Les monopoles et la formation des prix, la fiscalité aux entreprises et aux particuliers,
L’exonération des charges aux entreprises et l’annulation des dettes sociales et fiscales…
Les mesures qui seront proposées devront être à la hauteur des attentes et des enjeux pour notre île. Au final, ce sont les Réunionnais qui auront à choisir leur destin.
COMMUNIQUE DE PRESSE
De Didier ROBERT, Président de la Région Réunion