C’est le titre du nouveau film de Luc Besson, sorti à Paris la semaine dernière, et qui sera diffusé sur nos écrans prochainement. Il s’agit de l’histoire d’Aung San Suu Kyi, fille du leader de la libération birmane, le général Aung San. C’est lui qui avait négocié l’indépendance de la Birmanie en 1947, et qui avait été assassiné la même année. Aung San Suu Kyi n’avait que 2 ans…
Elle a vécu en Inde, en Angleterre, aux Etats-Unis avant de revenir en Birmanie. Fortement influencée par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi, elle était entrée peu à peu en politique afin de travailler pour la démocratisation du pays. En 1988, avec les anciens généraux Aung Gyi et Tin Oo, elle créé la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), qui entendait engager des réformes politiques en Birmanie. Elle en était la première secrétaire générale et un symbole populaire pour la liberté politique, ce qui n’avait pas plu à la junte militaire en place.
Arrêtée, emprisonnée, placée en résidence surveillée, Aung San Suu Kyi a tout connu, mais elle est toujours restée ferme et déterminée dans ses convictions. Elle a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 1991. En novembre 2010, la police birmane a fini par enlever les barrières posées devant sa résidence.
Dans son film «The Lady», Luc Besson rend hommage à l'icône de l'opposition birmane. Il parle de politique, mais il évoque surtout l’histoire familiale d’Aung San Suu Kyi, avec son mari britannique Michael Aris et leurs deux fils, Kim et Alexander. Elle n'a pas revu Michael, décédé d'un cancer de la prostate en Angleterre sans avoir pu obtenir de visa, alors que la junte l'incitait elle, en revanche, à se rendre auprès de son époux en Europe. Sûre d'être à jamais empêchée de revenir si elle quittait la Birmanie, Aung San Suu Kyi avait refusé! Michael est mort loin d'elle en 1999.
"C'était le prix à payer: des milliers de gens donnent leur vie pour leur pays sans se poser de question, juste parce qu'ils pensent que c'est juste" a dit Luc Besson. "L'amour qui l'unissait à son mari lui a donné une force immense", a rajouté Michelle Yeoh, qui interprète magistralement le rôle d’Aung San Suu Kyi. "Pendant quatre ans, j'ai vécu avec elle jour et nuit, et je suis encore habitée" a dit l'actrice, «qui a travaillé dur pour ce rôle, perdant du poids et apprenant le birman».
Michelle Yeoh a d'ailleurs pu rencontrer Aung San Suu Kyi pendant deux jours chez elle à Rangoon, alors que la fin du tournage approchait. "Elle s'est approchée pour me serrer dans ses bras et elle m'a pris la main. Elle semble fragile mais elle dégage une grande force".
Se faisant passer pour un touriste, Luc Besson a aussi réussi à filmer une partie des décors en Birmanie grâce à une petite caméra: "J'ai filmé 17 heures de rushes, parfois avec un militaire à trois mètres de moi". Mais l'essentiel du film a été filmé en Thaïlande près de la frontière birmane, avec beaucoup des figurants birmans qui ont insisté pour ne pas être cités au générique.
Aung San Suu Kyi, a confié récemment le cinéaste, l'a "remercié" pour ce film qu'elle ne souhaite pas voir pour le moment. Mais l'un de ses fils qui l'a vu "a été très ému", a-t-il dit. Lui avoue avoir "beaucoup pleuré" à la lecture du scénario et ne pas avoir hésité une seconde à réaliser "The Lady": "Quand on voit cette femme, qui ne se bat ni pour le pouvoir ni pour l'argent, juste pour que son peuple puisse manger et être libre, c'est bouleversant" a-t-il dit récemment à l'AFP à Los Angeles.
Aung San Suu Kyi, une femme qui s’est dressée contre un pouvoir dictatorial, méritait un film, Luc Besson l’a fait. Une femme admirable dont on n’a pas fini de parler. Elle a annoncé qu’elle se présenterait aux prochaines élections législatives…
Elle a vécu en Inde, en Angleterre, aux Etats-Unis avant de revenir en Birmanie. Fortement influencée par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi, elle était entrée peu à peu en politique afin de travailler pour la démocratisation du pays. En 1988, avec les anciens généraux Aung Gyi et Tin Oo, elle créé la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), qui entendait engager des réformes politiques en Birmanie. Elle en était la première secrétaire générale et un symbole populaire pour la liberté politique, ce qui n’avait pas plu à la junte militaire en place.
Arrêtée, emprisonnée, placée en résidence surveillée, Aung San Suu Kyi a tout connu, mais elle est toujours restée ferme et déterminée dans ses convictions. Elle a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 1991. En novembre 2010, la police birmane a fini par enlever les barrières posées devant sa résidence.
Dans son film «The Lady», Luc Besson rend hommage à l'icône de l'opposition birmane. Il parle de politique, mais il évoque surtout l’histoire familiale d’Aung San Suu Kyi, avec son mari britannique Michael Aris et leurs deux fils, Kim et Alexander. Elle n'a pas revu Michael, décédé d'un cancer de la prostate en Angleterre sans avoir pu obtenir de visa, alors que la junte l'incitait elle, en revanche, à se rendre auprès de son époux en Europe. Sûre d'être à jamais empêchée de revenir si elle quittait la Birmanie, Aung San Suu Kyi avait refusé! Michael est mort loin d'elle en 1999.
"C'était le prix à payer: des milliers de gens donnent leur vie pour leur pays sans se poser de question, juste parce qu'ils pensent que c'est juste" a dit Luc Besson. "L'amour qui l'unissait à son mari lui a donné une force immense", a rajouté Michelle Yeoh, qui interprète magistralement le rôle d’Aung San Suu Kyi. "Pendant quatre ans, j'ai vécu avec elle jour et nuit, et je suis encore habitée" a dit l'actrice, «qui a travaillé dur pour ce rôle, perdant du poids et apprenant le birman».
Michelle Yeoh a d'ailleurs pu rencontrer Aung San Suu Kyi pendant deux jours chez elle à Rangoon, alors que la fin du tournage approchait. "Elle s'est approchée pour me serrer dans ses bras et elle m'a pris la main. Elle semble fragile mais elle dégage une grande force".
Se faisant passer pour un touriste, Luc Besson a aussi réussi à filmer une partie des décors en Birmanie grâce à une petite caméra: "J'ai filmé 17 heures de rushes, parfois avec un militaire à trois mètres de moi". Mais l'essentiel du film a été filmé en Thaïlande près de la frontière birmane, avec beaucoup des figurants birmans qui ont insisté pour ne pas être cités au générique.
Aung San Suu Kyi, a confié récemment le cinéaste, l'a "remercié" pour ce film qu'elle ne souhaite pas voir pour le moment. Mais l'un de ses fils qui l'a vu "a été très ému", a-t-il dit. Lui avoue avoir "beaucoup pleuré" à la lecture du scénario et ne pas avoir hésité une seconde à réaliser "The Lady": "Quand on voit cette femme, qui ne se bat ni pour le pouvoir ni pour l'argent, juste pour que son peuple puisse manger et être libre, c'est bouleversant" a-t-il dit récemment à l'AFP à Los Angeles.
Aung San Suu Kyi, une femme qui s’est dressée contre un pouvoir dictatorial, méritait un film, Luc Besson l’a fait. Une femme admirable dont on n’a pas fini de parler. Elle a annoncé qu’elle se présenterait aux prochaines élections législatives…