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Le président Tunisien dénonce le "grand remplacement" de son pays


Le président tunisien Kais Saied a tenu mardi 21 février une réunion du Conseil de sécurité nationale sur les mesures urgentes à prendre pour lutter contre l'immigration clandestine des Africains subsahariens dans le pays.


Par JC Robert - Publié le Lundi 27 Février 2023 à 18:16

Le président dénonce un "complot"

Selon la présidence, le président a appelé à agir rapidement et à mettre fin à cette immigration, qu'il qualifie d'entreprise criminelle visant à changer la composition démographique de la Tunisie. Il a également souligné la nécessité d'une application stricte de la loi sur le statut des étrangers en Tunisie et sur le franchissement illégal des frontières, ainsi que l'implication des autorités à tous les niveaux, diplomatiques, sécuritaires et militaires. Il déclare "L'immigration clandestine relève d'un complot pour modifier la démographie de la Tunisie, afin qu'elle soit considérée comme un pays africain uniquement et non un pays arabe et musulman" selon le Figaro

Cependant, cette prise de position du président tunisien intervient après que des ONG tunisiennes ont dénoncé la montée du discours haineux et du racisme à l'encontre des migrants subsahariens en Tunisie. Selon ces organisations, l'État tunisien fait la sourde oreille sur la montée de ce discours, qui est même porté par certains partis politiques et certains médias. Les ONG ont appelé les autorités tunisiennes à lutter contre les discours de haine et la discrimination envers les migrants et à intervenir en cas d'urgence pour garantir leur dignité et leurs droits.

La Tunisie est régulièrement confrontée à des tentatives de départ de migrants, en majorité des Africains subsahariens, vers l'Italie. Certains littoraux tunisiens sont situés à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa. Les ONG tunisiennes appellent les autorités à ne pas céder à la tentation de la stigmatisation des migrants, mais plutôt à s'engager dans une politique de protection de leurs droits et de lutte contre les réseaux de traite des êtres humains.