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L'aspartame, ce "faux sucre" est-il dangereux pour la santé?


Depuis près de 50 ans, l’aspartame s’est imposé dans notre quotidien comme substitut du sucre, apparaissant sous le code E951 sur de nombreux produits. Conçu à l’origine pour réduire l’apport en sucre grâce à son pouvoir édulcorant 200 fois supérieur à celui du saccharose, il n’a pas réussi à freiner la dépendance aux saveurs sucrées. Bien au contraire, son usage répandu a conduit à une consommation accrue de produits édulcorés, alimentant ainsi la polémique autour de ses effets sur la santé.


Par Chloé Grondin - Publié le Mercredi 5 Février 2025 à 14:17

Les associations telles que la Ligue contre le cancer, Foodwatch et Yuka dénoncent depuis longtemps les dangers potentiels de cet additif. Dans un contexte où le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) a classé l’aspartame, en 2023, comme « cancérogène possible pour l’homme », les craintes se sont intensifiées. Des études ont notamment mis en avant des liens entre sa consommation et l’apparition de tumeurs chez des rongeurs, en particulier au niveau des poumons. D’autres recherches soulignent également des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de complications lors de grossesses, comme des accouchements prématurés.

L’aspartame ne se limite pas aux boissons allégées ou aux chewing-gums. Il se cache dans près de 6 000 produits alimentaires – des sodas aux plats préparés – ainsi que dans plus de 600 médicaments. Cette ubiquité pose un sérieux problème d’étiquetage, puisque les quantités incorporées ne sont pas toujours précisées. Les consommateurs, souvent inconscients de leur exposition, se retrouvent ainsi exposés à un « faux sucre » qui, loin d’améliorer la qualité de leur alimentation, pourrait compromettre leur santé.

Face à ce constat, les associations appellent les instances européennes à adopter des mesures drastiques. Selon La Ligue nationale contre le cancer, l’espoir de substituer le sucre par un édulcorant moins nocif s’est transformé en un piège, maintenant l’addiction à la douceur artificielle. La question de l’interdiction se pose donc avec acuité, en vue de protéger la santé publique et de clarifier l’étiquetage des produits.