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Journée internationale de la Femme
«Nous sommes des composantes et non des alibis!»


La Journée internationale de la Femme c’est ce dimanche 8 mars. Faouzia Vitry, conseillère municipale de l’opposition de Saint-Denis et porte-parole de la Droite Sociale, nous livre sa vision des femmes en général, et des femmes en politique en particulier. Si d’autres femmes veulent également s’exprimer, qu’elles n’hésitent pas à nous envoyer leur opinion (aziz.patel@7magazine.re), ce sera publié.


- Publié le Samedi 7 Mars 2015 à 00:01

Faouzia Vitry
Faouzia Vitry
«Cette Journée est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire.
Il est crucial de rappeler l’acquis des femmes, d’avoir conscience des défis qui restent à affronter et de porter une plus grande attention aux droits des Femmes et à l’égalité entre les sexes, afin que tous soient mobilisés et apportent leur contribution.
 
Par le passé, la politique a toujours été un domaine réservé aux hommes qui ont toujours établi les normes et les codes. Depuis la fin du XXe siècle, les choses ont commencé à changer petit à petit. La loi de la parité a obtenu des résultats contrastés en raison des modes de scrutin. En politique, les Femmes sont toujours victimes de stéréotypes. Lorsqu’elles sont élues, elles sont souvent confinées à des postes dits «féminins», comme la petite enfance ou la scolarité. Les places consacrées à l’économie, aux finances, à l’aménagement du territoire et aux grands travaux sont presque exclusivement occupées par des hommes.
 
Ce qui me désole, c’est que les députés votent des lois sans se les appliquer à eux-mêmes en premier lieu. En effet, ils auraient dû appliquer en premier lieu la parité au niveau des chambres des Députés et des Sénateurs puis l’appliquer progressivement aux territoires. La place des Femmes en politique ne doit pas être utilisée pour, en réalité, favoriser le parti majoritaire au pouvoir. Elle doit contribuer à donner la place qui revient légitimement à la femme. La Femme n’est pas un alibi mais elle était, elle est et elle sera toujours une composante.
 
Malheureusement,  je constate qu’au niveau local le Parti Socialiste ne donne pas une bonne image de la Femme et nous fait  même régresser.
Prenons l’exemple de de nos deux députés socialistes Bareigts et Orphée. Elles seraient bien inspirées de s’occuper des vraies préoccupations des Réunionnaises telles que l’inégalité des Femmes en matière d’emploi, les violences faites aux Femmes (12% des Réunionnaises ont été victimes d’attouchement), ou encore  l’éducation. Il ne s’agit pas d’être une Femme élue pour faire avancer La Réunion. Il faut des Femmes engagées et travailleuses. Si certaines profitent du système pour occuper des places et uniquement la place, elles desserviront l’image et les valeurs portées par l’ensemble des Femmes battantes de notre île.
 
Je pense qu’une Femme doit s’engager en politique parce qu’elle a des convictions, des valeurs et qu’elle défend des dossiers qui changeront en profondeur la vie des citoyens.
La Femme est l’avenir de l’Homme, mais pour cela choisissons des Femmes de combat, des Femmes d’exception, au lieu de combler les manques en prenant les premières venues ou les Femmes du clan familial.
Nous devons, nous les Femmes, soutenir les plus capables car c’est la qualité des Femmes en politique qui fera avancer notre combat, celui de la Femme égale de l’Homme».