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Il a vécu dans un "poumon d'acier" pendant 72 ans


Le monde a perdu une source d'inspiration exceptionnelle en la personne de Paul Alexander, décédé ce lundi 11 mars à l'âge de 78 ans. Connu sous le nom de "l'homme dans un poumon d'acier", Paul a mené une vie hors du commun, marquée par une lutte acharnée contre les séquelles de la poliomyélite, maladie qu'il avait contractée dans son enfance.


Par Léa S. - Publié le Dimanche 17 Mars 2024 à 17:00

Cette affection l'avait laissé paralysé à partir du cou, ne lui permettant de bouger que la tête. Malgré cela, il avait trouvé dans le "poumon d'acier", une machine révolutionnaire permettant aux patients de respirer malgré leurs muscles respiratoires paralysés, un moyen de poursuivre sa vie. Paul détenait le record mondial du plus long temps passé dans cet appareil, un exploit qui lui a valu une place dans le "Guinness World records".

Son frère, Philip Alexander, a partagé la nouvelle de son décès sur Facebook avec "le cœur lourd", soulignant combien Paul "a touché et a été une source d'inspiration pour des millions de personnes". La cause précise de son décès n'a pas été révélée.

Malgré les défis imposés par sa condition et la contrainte d'une vie enfermée dans un tube de fer, Paul Alexander n'a jamais cessé de repousser les limites. Il a obtenu un diplôme de droit, exercé dans ce domaine et même publié un livre. Il avait aussi développé une méthode pour respirer sans son appareil pendant de courtes périodes, en utilisant les muscles de sa gorge.

Son histoire a résonné à travers le monde, notamment sur les réseaux sociaux où il était suivi par 300 000 personnes sur TikTok. Christopher Ulmer, organisateur d'une campagne de levée de fonds pour l'aider à couvrir ses frais médicaux, a rendu hommage à son influence positive à l'échelle mondiale.

La disparition de Paul Alexander intervient dans un contexte où la poliomyélite, grâce aux efforts de vaccination globaux, est en net recul. De 350 000 cas en 1988, on est passé à quelques centaines aujourd'hui, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Néanmoins, cette maladie demeure présente dans certains pays et sa menace pèse toujours.