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Expatriées à La Réunion, un goût d’aventure

L’expatriation dans l’autre sens…


Elles sont nées à des milliers de kilomètres d’ici et résident aujourd’hui dans notre île. Miracle du peuplement multiple de La Réunion : elles se fondent complètement dans la foule bigarrée de nos rivages. Ces «expatriées» vivent une expérience originale, voire une vraie aventure. Mais La Réunion a ceci de fantastique qu’elle sait adopter toutes les nationalités. S’intégrer ici, ce n’est vraiment pas un problème.


Par A P - Publié le Mardi 19 Mai 2009 à 22:18

Massi Rivière, descendante d’un sultan Iranien

Expatriées à La Réunion, un goût d’aventure
Elle ne passe pas inaperçue, Massi Rivière. Tout le monde connaît sa bonne humeur et son sourire. Mais sait-on que son véritable prénom est Massoumeh? Née à Téhéran, Massi est réellement la descendante d’un arrière grand père, Sultan de la province Mashad. Et pas question pour elle de renier quoi que ce soit de ses origines: à la question de savoir d’où elle est, Massi répond sans hésiter: «d’Iran…». La petite Iranienne a pourtant quitté son pays en 1972, quelques années avant la Révolution. Elle se retrouve à Paris, ne parlant pas un mot de français, seule, et sans famille. Elle est alors en Seconde. Quelques années plus tard, elle rencontre un jeune étudiant Réunionnais. Un futur avocat qui, évidemment, l’emmènera découvrir et vivre dans son île natale. Voilà ainsi notre petite Perse dans notre île. A La Réunion sa belle famille l’accueille à bras ouverts et elle ne s’est jamais sentie comme une étrangère. D’ailleurs elle a toujours pu travailler librement ici. Notamment dans le transport aérien, valorisant son expérience parisienne à Iran Air, où elle a commencé sa carrière professionnelle. Avec son merveilleux petit accent elle confesse: «Pour se sentir bien, c’est surtout une question de mentalité et de savoir-faire. Je me sens très à l’aise ici. Cela fait 25 ans que je ne suis pas retournée en Iran et c’est là que je me sens étrangère à mon propre pays, j’irai un jour avec mon mari et mes enfants. La Réunion est un pays facile et j’adore la réponse de mon fils quand il avoue être moitié iranien, moitié créole et moitié parisien! Mais je suis Iranienne, c’est sûr!».

Dinna Edery, le Brésil dans toute sa splendeur…

Expatriées à La Réunion, un goût d’aventure
Toute la chaleur et la magie du Brésil se retrouvent chez Dinna Edery…Si loin de son pays, elle semble apprécier particulièrement son expatriation réunionnaise même si son Brésil natal lui manque un peu… «Je suis venue en France à Reims après avoir fait un petit tour à St-Tropez et à Paris, je ne savais que dire «je t’aime mon amour !». Je travaillais avec des amis restaurateurs, il y avait une Base Aérienne dans la région. C’est là que j’ai rencontré mon futur mari… Pour une Brésilienne le climat est un peu déprimant mais les gens sont très gentils là-bas et il y a le champagne… Nous avons été mutés et avons eu la chance de faire un séjour pour le ministère de la Défense au Brésil… Mon mari est Français mais moi je suis Brésilienne, c’est très important. La Réunion, j’adore. Les gens ici me prennent souvent pour une créole mais je leur dis que je ne comprends rien quand ils me parlent. Ils me disent aussi parfois que je suis trop souriante pour être Réunionnaise, c’est marrant! Ils aiment le Brésil, le foot avec Ronaldinho, le carnaval. Votre île ressemble au Brésil sauf que nous avons l’Océan Atlantique, c’est plus froid... Après La Réunion nous irons sans doute à Paris, là-bas je retrouverai toute la communauté brésilienne… Je viens juste de connaître les Brésiliens de La Réunion grâce à notre soirée brésilienne. Mais mon Brésil me manque un peu et pour notre retraite j’aimerais aller là-bas, mes deux filles aussi ont adopté mon pays…».