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Changement climatique: "Nous, les belles îles du monde, nous risquons de disparaître"


Cet après-midi, le coup d’envoi de la Conférence Internationale sur l’adaptation au changement climatique a été donné. Deuxième du genre, cet événement rassemble un véritable réseau d’experts et d’acteurs gouvernementaux, tous sensibilisés à la problématique des changements climatiques.


Par Chloé Grondin - Publié le Jeudi 5 Octobre 2017 à 17:41

Changement climatique: "Nous, les belles îles du monde, nous risquons de disparaître"
Un conglomérat d’acteurs de régions venant du monde entier se réunit au domaine du Moca depuis cet après-midi afin de discuter ensemble des problématiques liées aux changements climatiques mais également afin de proposer des solutions et une feuille de route à présenter en vue de la COP23 qui se tiendra en Allemagne en novembre 2017. 

Le point commun de tous ces acteurs: ils travaillent à une échelle régionale et donc au plus proche des préoccupations des populations. 

"Les îles sont les premières sentinelles" 

"Nous, les îles, nous sommes les premières sentinelles affectées par les conséquences des dérèglements climatiques" a déclaré Didier Robert, le Président de la Région Réunion lors de l’ouverture de la conférence, suivi par son homologue Mauricien, Etienne Sinatambou. "À Maurice, le niveau de la mer a augmenté en moyenne de 5,6 mm par an et la température augmenté de 1,1 degrés alors que nous, populations insulaires n’émettons que moins d’un pourcent des émissions de gaz à effets de serre! Nous, les belles îles du monde, nous risquons de disparaître." 

Une nécessité semble unir tous ces acteurs, l’urgence de responsabiliser "les grands de ce monde" comme les qualifie Didier Robert. "Il faut une prise de conscience des conséquences lourdes de nos actions" conclut-t-il. 

Pour Maria Cecilia Alvarado, la Vice-Présidente de la région d’Azuay en Equateur, "économie et écologie ne doivent pas s’affronter mais se concilier", point de vue partagé et développé par son homologue seychellois, qui voit un "besoin urgent d’adapter les domaines des énergies propres, des nouveaux modes de transports, la gestion des ressources en eau et l’agriculture. Nous devons bâtir notre résilience, de nouvelles manières de travail." 

La marraine de l’évènement, Pauline Hoarau a conclu en racontant son île, qu’elle a connue "avec un récif corallien incroyable. L’année dernière, j’ai pour la première fois remarqué que nos récifs avaient changé. Nos coraux se décolorent et nos poissons sont moins nombreux. Cette conférence nous permettra de comprendre ce que chacun, à son niveau peut apporter à cette question primordiale de l’adaptation aux changements climatiques".