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Bazeilles 2015


Le mardi 1er septembre 2015 en soirée, au sein du quartier Lambert à Saint Denis, les Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) ont célébré le 145ème anniversaire des combats de Bazeilles, en présence des personnalités civiles et militaires de La Réunion. Bazeilles c'est quoi? Explications.


- Publié le Vendredi 4 Septembre 2015 à 22:54

Bazeilles, épisode héroïque des combats livrés en 1870 par les hommes du commandant Lambert pour défendre cette localité des Ardennes est devenue le symbole des Troupes de Marine. L'anniversaire de Bazeilles est commémoré en France, Outre-mer et sur les lieux mêmes de la bataille.
Cette cérémonie comportait un hommage aux morts pour la France, le visionnage de différents films de présentation des troupes en place et des opérations militaires en cours à travers le monde.

Récits des combats de Bazeilles

1870, la France est en guerre. Pour la première fois de leur histoire, marsouins et bigors sont groupés dans une même division, la Division de marine. Surnommée la Division bleue, elle est commandée par le général de Vassoigne.

Le 31 août, la Division de marine reçoit l'ordre de reprendre le village de Bazeilles, dont l'ennemi vient de s'emparer. La 2e brigade du général Martin des Pallières, formée des 2e et 3e régiments d'infanterie de Marine et de trois batteries du 1er régiment d'artillerie de la Marine, lance son attaque et mène un combat acharné dans le village. Elle est bientôt soutenue par la 1ère brigade, commandée par le général Reboul et composée des 1er et 4e régiments d'infanterie de marine.
À la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris. Dès l'aube du 1er septembre, le 4e corps d'armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie.

Commence alors une lutte farouche, maison par maison, rue par rue. Se battant à un contre dix, éprouvés par la chaleur et la soif, la gorge brûlée par la fumée des incendies, écrasés sous les obus, les marsouins vont à deux reprises chasser l'ennemi du village. Tous témoignent de la même ardeur, du même mépris de la mort.
Mais vers 16 h, les munitions manquent et les défenseurs sont submergés par le flot ennemi. Quelques officiers et une trentaine de soldats, dont la plupart sont blessés, se retranchent alors dans une auberge, la maison Bourgerie. Pendant quatre heures, ils arrêtent la marche des assaillants et ne succombent qu'à bout de munitions.

Telle est la glorieuse épopée de la Division bleue, qui lutta jusqu'à la dernière cartouche et compta, au cours de ces deux tragiques journées, 2 600 tués dans ses rangs.
40 Bazeillais trouvèrent également la mort au cours des combats.
La division qui comptait environ 9 000 hommes avait perdu 2 655 tués, blessés ou disparus dont 100 officiers (35 tués), 213 sous-officiers, 275 caporaux et 2067 marsouins et bigors, soit environ 30 % de l'effectif alors que les pertes de l'ensemble de la garnison de Sedan (80 à 100 000 hommes) étaient inférieures à 15 % et minimes si l'on exclut celles importantes des Chasseurs d'Afrique.
Les Bavarois avaient eu 4 088 hommes hors de combat, soit la moitié des pertes totales allemandes pour cette bataille. La Division bleue ne représentait qu'environ 10 % des troupes françaises face aux 250 000 Prussiens, Bavarois et Saxons du général prussien Moltke qui attaquaient Sedan.

Source FAZSOI