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Quoi de neuf ?

Asma Ayroles, nostalgique de notre île


Les photos d'Asma Ayroles avaient fait le buzz sur notre site en 2018. Depuis pas de nouvelles de la blonde métisse, que nous venons de retrouver. Un "Quoi de Neuf ?" une fois de plus qui ne va pas passer inaperçu...


Par Chloé Grondin - Publié le Vendredi 21 Août 2020 à 14:25

Il y a deux ans la sublime Asma Ayroles, à la beauté malgache et yéménite,  posait pour 7mag.re. Que devient-elle? Elle a quitté La Réunion, non sans nostalgie comme elle nous l'a confié : " Après une très belle parenthèse de trois ans à La Réunion , riches en expériences et en rencontres, j’ai dû quitter pour des raisons professionnelles l’Océan Indien, et rentrer en Métropole rejoindre Franck ( ndlr: son compagnon artiste) qui avait durant cette période mis sa carrière en stand-by.
 Nous avons vécu en famille une expérience extrêmement enrichissante, l’île de la Réunion est merveilleuse, elle est l’exemple même de la mixité et de la possibilité du vivre ensemble avec nos différentes croyances, nos origines diverses, sa population accueillante et souriante, nous manque tous les jours
".

De retour à Niort, ville berceau des mutuelles, elle a repris son travail de chargée d’assistance dans une société qui intervient pour le compte de nombreux assureurs. Une fois encore, Asma est nostalgique en évoquant notre île, comme elle nous le  confie : " La vie en métropole est un peu moins douce, parfois à la Réunion, j’avais l’impression d’être loin de l’agitation du monde agressif qui nous entoure, la Réunion est comme un petit pays, à la fois connecté et isolé."

Asma Ayroles parmi les oeuvres de son mari, l'artiste Franck Ayroles
Asma Ayroles parmi les oeuvres de son mari, l'artiste Franck Ayroles
Son métier lui permet de voyager car elle intervient pour assister des personnes qui se retrouvent dans des situations parfois dramatiques à l’étranger. Là encore La Réunion n'est jamais loin: "  il m’arrive de répondre à des sociétaires Réunionnais, et j’avoue que je suis contente d’échanger avec eux, surtout quand ils me parlent créole, un peu pour me taquiner au début pensant que je ne comprendrais pas, et quand je réponds en créole, la discussion devient familière et chaleureuse. J’ai comme l’impression d’être de retour, et les souvenirs m’envahissent ".


Quand Asma ne travaille pas, elle accompagne depuis presque 20 ans Franck ( ndlr: l'artiste Franck Ayroles, son époux) dans ses activités artistiques. Ce dernier avait volontairement fait une coupure en venant à la Réunion.

Asma en dit un peu plus sur l'aventure réunionnaise : " il voulait se ressourcer et prendre le temps de vivre autre chose, il a fait de belles rencontres, avec des gens formidables. D’ailleurs, toute la famille a lié des amitiés sincères et solides.
Mais, c’est un homme de projets, et il avait aussi besoin de créer et lancer de nouvelles actions, le retour en métropole était inévitable.
Je l’ai rejoint en août 2019, pour préparer avec lui l’installation et l’inauguration de la sculpture monumentale « Les Dames de la Brèche » pour la ville de Niort
". Car, une autre corde à l'arc de l'épouse de l'artiste est l'organisation événementielle, comme elle l'avoue: " Ça demande beaucoup de travail et de rigueur, car il ne faut rien n’oublier, mais j’aime ce bouillonnement, cette urgence parfois ".

La mode, la photographie font toujours partie de sa vie.Lorsqu'elle en a la possibilité, elle continue à être présente sur les défilés, notamment à Paris. 

Ses racines portent ses combats aujourd'hui, notamment  les droits et l’accès à la santé des femmes et des enfants. Ses origines malgaches, son enfance dans la grande île l'ont forgée : " Étant également maman de deux garçons de 11 et 14 ans, je suis d’autant plus concernée et forcément touchée par l’inégalité. Quand on a un peu plus de chance que les autres, on essaye d’aider, l’engagement est nécessaire. C’est un moteur, pour avancer, peut-être aussi parce que je viens d’un pays, certes magnifique, mais où la pauvreté fait son massacre chaque jour qui passe et que les enfants sont souvent les premiers à subir cette injustice". 

Une partie de son passé vient de la quitter et cette beauté malagache tient à leur rendre hommage: " J’ai traversé une épreuve très douloureuse, après avoir perdu mon papa, j’ai perdu un autre être très cher dans ma vie, ma grand mère, elle m’avait élevée.
Je venais de rentrer en France, lorsque ma famille m’a appelée pour me dire qu’elle était très malade et qu’elle demandait à me voir. Je suis revenue au pays, à Madagascar pour 48h afin de la voir une dernière fois avant son grand départ. Ce fut un voyage extrêmement éprouvant mentalement, mais je me devais d’être là, à ses côtés pour lui tenir la main. Quoi que l’on dise, on ne guérit jamais de la perte d’une personne qu’on aime. J’ai eu des mois difficiles..
."

Sage, Asma Ayroles conclut: " Je garde cependant toujours la force et la persévérance pour avancer dans ma vie, il faut toujours rester positif, le plus important c’est bien évidemment la santé et l’amour de ses proches".